Cette rencontre devrait constituer une étape déterminante dans la coopération politique internationale.
1 million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction en raison du dérèglement climatique.
Par M.D
Les rapports et études montrant l’urgence pour la communauté internationale d’agir en faveur de la protection de la planète sont légion. Ceux-ci ne manquent pas de souligner que le changement climatique est l'enjeu le plus important de notre époque, tout en alertant sur la facture salée qui résulterait de l’inaction.
Conscient du fait que tous les secteurs et acteurs de la société devront produire des efforts sans précédent, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, organisera le Sommet action climat le 23 septembre 2019 aux USA. L’objectif de cette rencontre internationale pour le moins cruciale est d’inciter la communauté internationale, à travers les différents acteurs-clefs (Etats, ONG, société civile), à relever les défis environnementaux qui se posent de plus en plus avec acuité.
L’autre ambition non moins importante affichée est la concrétisation et l’accélération des actions visant à mettre en œuvre l'accord de Paris sur le changement climatique.
La pertinence de cet objectif n’est plus à démontrer au regard de la situation décrite par des données tangibles rendues publiques. Pour rappel, 1 million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, notamment au cours des prochaines décennies, ce qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l'histoire de l’Humanité.
Depuis 1900, l'abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a diminué d'au moins 20% en moyenne. Plus de 40% des espèces d’amphibiens, près de 33% des récifs coralliens et plus d'un tiers de tous les mammifères marins sont menacés. Dans le même ordre d’idées, au moins 680 espèces de vertébrés ont disparu depuis le 16ème siècle et plus de 9% de toutes les races domestiquées de mammifères utilisées pour l’alimentation et l’agriculture avaient disparu en 2016, et 1.000 races de plus sont menacées.
Du côté de l’organisation onusienne, l’on affirme que le sommet constituera une étape déterminante dans la coopération politique internationale et incitera de vastes mouvements de soutien au cœur de l’économie réelle. Lesquels pourraient contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris et des ODD.
Ceci dit, il est utile de rappeler l’implication du Maroc pour le succès de ce rendez-vous majeur pour le progrès de la cause environnementale. En effet, Nezha El Ouafi, secrétaire d'État chargée du Développement durable, a participé à la réunion préparatoire internationale du Sommet de l’action climat, qui s’est tenue récemment à Abu Dhabi. Ont participé à cette réunion, le secrétaire général des Nations unies et les ministres des pays-parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Au final, la réunion d’Abu Dhabi a permis une meilleure préparation du Sommet mondial sur le Climat, qui se tiendra, faudrait-il le rappeler en marge du séminaire de haut niveau de l’ONU qui enregistrera la participation des Chefs d’Etats et de gouvernements en septembre prochain à New York. ◆
La rencontre mondiale connaîtra l’organisation de conférences et de tables-rondes de haute volée sur des sujets liés à la lutte contre le changement climatique, l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES), ainsi que le renforcement des contributions nationales déterminées (NDC). Le programme comprend également l’organisation d’une table-ronde avec la participation de ministres de la Santé et de l’Environnement. Ce qui permettra de mieux appréhender les interactions entre la santé et le changement climatique.