En 2016, Risma, qui est retournée dans le vert avec un RNPG de 91 MDH contre -71 MDH en 2015, a profité de plusieurs éléments exceptionnels. Mais en termes d'activité récurrente, l'investisseur hôtelier a enregistré une baisse de 5% de ses ventes à 1,4 Md de dirhams.
Cette baisse s'explique principalement par la fermeture de deux Ibis (Rabat Agdal et Casablanca Gare) pour des impacts respectifs de 23 et 14 MDH et la baisse de l'activité sur la ville d'Agadir causant un impact de 28 MDH.
Autre point, les hôtels en rénovation ont eu pour conséquence de générer un manque à gagner de 11 MDH. Au final, les ventes sont en baisse de 68 MDH d'une année à l'autre.
Malgré cela, Risma a dégagé un EBIT en progression de 19% grâce à la baisse des amortissements et à la disparition des ajustements comptables liés aux irrégularités comptables constatées en 2015.
Risma revient de loin en termes d'endettement. Son gearing avait atteint 235% en 2013 avant de baisser petit à petit jusqu'à 136% fin 2016. La baisse des dettes s'est accélérée entre 2015 et 2016 après la conversion des ORA (obligations remboursables en actions), avec un double effet sur les dettes et les fonds propres. La société dispose désormais de 2,1 Mds de dirhams de dettes et l'objectif, selon le management, est d'atteindre un ratio de 100% à fin 2018. Amine Echchercki, président du Directoire, a annoncé que les gros investissements sont finalisés et que le groupe allait désormais se concentrer sur l'économique et la moyenne gamme pour stabiliser la croissance.
D'ailleurs, en ce début d'année 2017, Risma a ouvert un Ibis de 170 chambres à Rabat Agdal et prévoit l'ouverture d'un Ibis de 130 chambres à Casablanca Gare en septembre.
Risma envisage également le démarrage de la construction de l'Ibis Abdelmoumen à Casablanca, dont l'ouverture est prévue en 2019. En 2017, Risma prévoit d'atteindre 4.182 chambres contre 3.882 en 2016. A horizon de 4 ans, le groupe souhaite augmenter sa capacité hôtelière de 456 chambres. La majorité écrasante des ouvertures étant prévue dans les gammes économiques et moyennes, peu consommatrices de capitaux. ■
A.H