Première baisse du résultat semestriel pour HPS depuis 2014.
Le management reste confiant et promet un rattrapage rapide.
Par Y.S
Premier accident de parcours pour le monéticien HPS qui aligne depuis 2014 des semestres sans faute et à forte croissance. Un incident sans crainte tant pour les investisseurs que pour la tech, puisqu'elle promet un rattrapage- partiel ou total- d’ici la fin d’année.
Les profits dégagés au premier semestre n’ont en effet pas suivi la progression rapide des produits d’exploitation (+17%). Ils ont reculé de 5% sur la période. Pour cause : un coût de dette dans les charges financières plus lourd du fait de la stabilité du Dollar, alors qu’il a été «compensé l’année dernière par une très forte hausse de la devise». La forte imposition des résultats au Maroc, marché sur lequel la société est soumise «à un impôt plus fort que les autres régions», et la baisse de la contribution des sociétés mises en équivalence au résultat, ont tout autant pesé sur les comptes du 1er semestre.
Mais pas d’inquiétudes du côté du management, qui estime que «ce sont des éléments conjoncturels». Et qu’ils devraient «retrouver une marge nette normative fin 2019».
Pour les investisseurs soucieux du dividende, Mohamed Horani, PDG du Groupe, rassure qu’en social, HPS a augmenté son résultat de 17%. Le patron confie aussi que «nous avons une activité de plus en plus récurrente, qui nous confère de la stabilité et de la visibilité. Nous pouvons ainsi prendre des risques sans pour autant être en danger». À noter que 60% des produits d’exploitation du Groupe au S1 sont des revenus récurrents.
Dégradation momentanée de la trésorerie
Sur les six premiers mois, la trésorerie s’est effritée de 56%. L’impact provient essentiellement des nouveaux projets plus longs en déploiement et plus consommateurs de BFR, notamment sur l’activité Processing. Concrètement, cela veut dire que HPS porte des coûts d’investissements qui sont sans revenus nécessairement immédiats.
«On est sur des modèles différents de ce que l’on avait dans le passé en termes de structures de revenus», commente Berrada, Managing Director du Groupe. Le paiement de l’activité Switching du CMI est aussi directement visible sur le cash-flow du 1er semestre.
Le point sur les activités du Groupe
Toutes les activités de HPS continuent à générer des revenus. Seule la business-unit «Services» a marqué le pas en cause d’ «un marché français frileux».
Agora, un marché de la tech de 2 ans et plafonné à 4 millions d’euros, a été atteint en février 2019. Ceci a entraîné une limitation du chiffre d’affaires (CA) et une perte de marge. Horani rassérène toutefois en annonçant que ce dernier a été renouvelé, dans le cadre d’un marché européen de 4 ans non plafonné. Sa mise en œuvre septembre courant devrait porter ses fruits d’ici la fin d’année en termes de CA et de marge.
Autre facteur de ralentissement : une partie importante de la croissance prévue au budget reposait sur le «décollage» de la région parisienne. Les tendances fin 2018, confirmées en début 2019, ont conduit à HPS de revoir entièrement l’équipe sur Paris, ce qui a entraîné une période de flottement sur S1, avec un ralentissement de l’activité au lieu de la croissance prévue.
En bref, «Nous avons du retard au niveau des ventes à gérer ce semestre. Nous allons essayer de rattraper partiellement ou totalement d’ici la fin de l’année», résume Berrada.
Sur l’activité Processing, Horani annonce un nouveau contrat signé avec un pays «très avancé en matière de paiement mobile». L’annonce se fera dans les semaines à venir.
Sur l’activité historique de la boîte «Solutions» et qui représente 73% du CA, le déploiement est finalisé pour la plateforme SIA en Grèce (premier processeur en Europe). La migration de 2 «gros» clients est prévue au T4-2019. L’Upselling a progressé de 60% sur cette business-unit.