En 2019, BMCI a dégagé une bonne rentabilité.
Proposition de distribution d’un dividende global de 68 DH par action (30 DH ordinaire et 38 DH exceptionnel).
Par Y.S
Capitalisant sur la nouvelle organisation opérée l’année dernière (une direction regroupant les lignes de métier Corporate, Retail et crédit à la consommation), le Groupe BMCI continue de maintenir une bonne dynamique commerciale.
Malgré le changement dans la présidence, la philosophie de la filiale de BNP Paribas ne change pas. Fraîchement arrivé aux commandes de BMCI, le nouveau président du Directoire, Philippe Baumel, a brièvement commenté sa nomination: «il faut comprendre et voir dans cette nomination un signal supplémentaire de l’intérêt de l’engagement du Groupe BNP Paris au Maroc. Il s’agit de la poursuite du développement de la BMCI, tout en contribuant à la croissance de l’économie marocaine».
Au cours de l’année 2019, toutes les lignes de crédits ont enregistré des hausses, avec une nouvelle production de crédit amortissables de 9,6 milliards de DH et une progression de l’encours moyen de 4,9%. En particulier, le crédit habitat surperforme avec des augmentations respectives de la production (+14%) et de l’encours (+3,8%) entre 2018 et 2019.
Le seul voyant rouge dans les comptes de la BMCI est la baisse des dépôts de la clientèle consolidés de 2,3%, s’établissant à 45 Mds de DH. Une baisse liée aux ressources rémunérées (DAT, comptes d’épargne) qui reculent de 14,5% d’une année à l’autre. Par contre, les dépôts à vue augmentent de 3,4%, principalement grâce à l’activité cash management.
«De manière générale, on note une amélioration de la structure des ressources en faveur des ressources à vue avec une part de plus de 72,5% en 2019 contre 68,5% en 2018», note Rachid Marrakchi, Directeur général de la BMCI.
Le ratio de transformation (crédits/ dépôts consolidés) s’est amélioré, passant de 113,9% en 2018 à 121,8%.
PNB : Effet taux négatif, effet volume positif
Dans un contexte de resserrement de la marge d’intermédiation impactée par un effet taux défavorable, la croissance du PNB a été tirée par une bonne orientation de la marge sur commission et des activités de marché qui ont progressé de 10,1%. En clair, un effet taux négatif contrebalancé par un effet volume positif.
Le PNB (+1%), s’est ainsi stabilisé autour des 3 milliards de DH en 2019. Corrigé du coût du risque - indicateur très suivi par la banque-, ce solde a augmenté de 2,8% à 2,61 Mds de DH. A noter que la charge du risque a baissé de 8,1% à 440,2 MDH, grâce aux retombées du dispositif de gestion des risques.
«En l’espace de 4 ans, nous avons gagné plus de 300 MDH. C’est un indicateur qui traduit notre volonté de construire le PNB dans une démarche de croissance pérenne», souligne R. Marrakchi.
Au final, la banque renforce sa capacité bénéficiaire avec un RNPG en hausse de 8,3% à 605 MDH. Le tout avec des ratios prudentiels confortables : un ratio de liquidité de 119% et un ratio de solvabilité de 13,97%.
Dividende généreux
BMCI vient encore de confirmer son statut historique de valeur à haut rendement en Bourse. Après une phase de resserrement réglementaire consommatrice en fonds propres, la banque a proposé la distribution d’un dividende global de 68 DH par action (30 DH ordinaire et 38 DH exceptionnel).
«Après deux années de rétention sur fond de phase réglementaire serrée, et après avoir quantifié les impacts sur les fonds propres dans les années à venir, nous avons décidé d'augmenter la rémunération des actionnaires par un dividende exceptionnel cette année», explique le management.
Un niveau de distribution qui n’a pas manqué de faire réagir le marché. Le titre s’est envolé de 10% le jour de l’annonce. ◆