◆ L’ONU attend beaucoup de l'Union européenne, qu’elle considère comme le fer de lance en matière de zéro émission nette au sein du G20.
Le sommet du G20 qui s’est tenu récemment en Arabie Saoudite, en ligne, était l’occasion pour le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, d’exhorter les grandes puissances économiques à être les fers de lance de l’action climatique. Les pays du G20 sont responsables de plus de 80% de la pollution climatique.
Ce qui prouve que ces Etats doivent jouer les premiers rôles en matière de lutte contre le réchauffement climatique. L’ONU milite auprès des pays et d’autres entités afin d’amener ceux-ci à zéro émission nette d'ici 2050. Il est de bon augure de constater que l'Union européenne (UE), le Japon et la Corée du Sud ont promis la neutralité carbone d'ici 2050, avec plus de 110 autres pays.
La Chine promet la neutralité carbone avant 2060. Ceci étant rappelé, l’ONU attend beaucoup de l'Union européenne, qu’elle considère comme le fer de lance en matière de zéro émission nette au sein du G20. D’ailleurs, Guterres est convaincu qu’il essentiel que l'entité européenne s'engage à réduire ses émissions d'au moins 55% d'ici 2030, notamment pour la nouvelle contribution déterminée au niveau national.
Par ailleurs, l'Union européenne a aussi été un chef de file en matière d'action climatique, comme en témoignent, entre autres, l’adoption d’une législation et des politiques pionnières, pour ne citer que le marché européen du carbone. Le SG de l’ONU met quelque part la pression sur l’entité européenne, puisqu’il a suggéré qu’il ne doit pas y avoir de nouveau charbon dans l’espace européen.
Et que tout le charbon existant dans l'Union européenne devrait être éliminé d'ici 2030 dans les pays de l'OCDE, et d'ici 2040 ailleurs. L’autre recommandation notoire émanant des Nations Unies par l’entremise de son SG, est l'arrêt du financement des combustibles fossiles au niveau international.
Au chapitre de l’atténuation et l’adaptation, les pays en développement ont besoin d’un financement climatique estimé à 100 Mds de dollars par an. Force est de reconnaître cependant qu’il serait illusoire de mobiliser ce montant colossal sans l’implication des grandes puissances économiques formant le G20.