La décision du retour à l’UA vient couronner l'action constante du Royaume en faveur de la paix et du développement de l'Afrique.
Décidément, le 17 juillet 2016 restera une date gravée à jamais dans l’histoire du Maroc. Ce jour-là, le Roi Mohammed VI a adressé un discours historiquement marquant aux chefs d’Etat réunis à Kigali (Rwanda) à l’occasion du 27ème Sommet de l’Union africaine (UA). A travers ce message remis au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Deby, le Maroc annonce sa volonté toute légitime de retrouver «sa place naturelle» au sein de sa grande «famille institutionnelle». Cette décision intervient après 32 ans d’absence de l’ex-Organisation de l’Unité africaine (OUA), dont le Maroc a été l’un des pays fondateurs en 1963 à Addis-Abeba (Ethiopie). Mais comme l’a bien rappelé le Roi dans ledit message, le Maroc a quitté l’OUA mais n’a jamais quitté l’Afrique, Il a seulement quitté une institution, dans des circonstances toutes particulières. «C’est la meilleure nouvelle de l’année. C’est un acte de fraternité. Le Roi Mohammed VI devrait recevoir le titre du meilleur chef d’Etat africain de la décennie», a affirmé l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo. La politique de la chaise vide n’a pas servi la cause du Maroc dans le continent, notamment au sein de l’UA qui optait pour une neutralité positive (en faveur de la fantomatique RASD). La réaction de la communauté africaine n’a pas tardé à se manifester, saluant l’initiative du Royaume du Maroc. Pas moins de 28 pays membres de l’UA ont adressé au président de l’UA une motion en vue de la suspension prochaine du polisario des activités de cette organisation panafricaine. «Dès lors que la RASD n’a pas été reconnue par les Nations unies et d’autres organisations internationales, il aurait été plus juste d’attendre qu’un référendum d’autodétermination ait lieu, par exemple, pour ensuite se prononcer au niveau continental», a souligné le chef de l’Etat sénégalais (l’un des 28 pays signataires) qui a tenu ces propos à Kigali, où il prenait part aux travaux du 27ème sommet de l’UA. Le Maroc, sous la clairvoyance du Souverain, a compris que la meilleure stratégie de défense des intérêts du Royaume doit s’opérer de «l’intérieur», d’où cette décision de retour longtemps demandée par des pays amis au sein de l’Afrique. «Par ce retour, le Maroc entend poursuivre son engagement au service de l’Afrique et renforcer son implication dans toutes les questions qui lui tiennent à coeur», lit-on dans le message Royal.