C’est ce qu’a déclaré le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Économie verte et numérique lors d’une rencontre sur l'industrie automobile. L’événement a permis de débattre des nouveaux défis et perspectives du secteur à l’aune de la crise de la Covid-19.
Le secteur de l’automobile au Maroc a connu une fulgurante ascension grâce au positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles, conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que Renault, Snop, Gmd, Bamesa, Delphi, Yazaki, Sews, Saint-Gobain et plus récemment PSA Peugeot Citroën.
Secteur stratégique dans la politique industrielle nationale depuis les années 2000, l’automobile dégage une croissance annuelle à deux chiffres en terme de la création d’emploi et de l’exportation. Cependant, le secteur demeure aujourd’hui confronté à plusieurs défis, notamment , la décarbonation des produits à l’export destinés à l’Union européenne.
Il est donc nécessaire , de se préparer dès maintenant à l’éventuel impact que pourrait avoir de telles problématiques sur la compétitivité du Maroc. Cet évènement qui a réuni plusieurs professionnels au Maroc a été l'occasion d’échanger autour des avancées réalisées jusqu’ici, mais également des perspectives de développement de la branche automobile.
Moulay Hafid Elalamy, a rappelé que «Le secteur automobile, selon les chiffres de l'Office des changes, est le premier secteur exportateur au Maroc, depuis 7 ans, toutes industries cconfondues, donc l'automobile est le fer de lance de l'industrie marocaine». Et d'ajouter : «Nous sommes le premier producteur automobile depuis 2017 sur le continent africain».
Le ministre a également mis l'accent sur la résilience du secteur face à la crise, indiquant qu'il a pu se positionner deuxième exportateur de voitures vis-à-vis de l'Europe.
Fort impact du PAI
L’impact positif du Plan d’accélération industrielle (PAI) sur le secteur automobile a été mis en exergue lors de ce meeting. À ce titre, le président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (AMICA), Hakim Abdelmoumen, a souligné que le Plan d'accélération industrielle (PAI) a permis de restructurer et de réorganiser la filière automobile marocaine en écosystème, et ce en corrélation avec le donneur d'ordre final qui est le constructeur automobile.
Il a, dans ce sens, fait observer que le ministère de tutelle a accompagné de façon volontaire tous les besoins qui ont été identifiés dans le secteur en termes de compétences par filière, par métier et par région, et de soutien d'investissement et en termes de foncier. Il a précisé à cet effet , que tous les objectifs assignés pour 2020 en matière d'exportation et d'investissement et de création d'emploi ont été réalisés de manière anticipée en 2018.
Dans le même sillage, le Directeur général de l'Industrie au ministère de tutelle, Ali Seddiki, a relevé que : « la méthodologie qui consiste à structurer et organiser un secteur en écosystème performant est particulièrement pertinente pour le secteur automobile».
«Pour pouvoir accompagner l'intégration de commodités de nouveaux métiers et de nouveaux savoir-faire, il est essentiel de proposer des solutions co-identifiées entre les différentes parties prenantes. Celles-ci permettront de rendre l'écosystème en soi plus performant et en bout de course, l'ensemble de la supply chain performante», a-t-il expliqué.