Les entreprises belges débarquent en force au Maroc

Les entreprises belges débarquent en force au Maroc

 

Plus de 400 opérateurs économiques belges prennent part à Casablanca à une mission de prospection d’envergure.

Les échanges commerciaux entre les deux pays restent très en-déça des potentialités.

Une vingtaine d’accords seront signées entre les deux pays (logistique, construction, technologies vertes, industrie pharmaceutique).

 

 

La Princesse Astrid, représentante du Roi Philippe de Belgique, a présidé, ce lundi à Casablanca, la cérémonie d'inauguration du forum belgo-marocain, qui marque le lancement d’une mission économique baptisée «Doing business in Morroco» du 26 au 30 novembre.

La Princesse Astrid est accompagnée, lors de cette mission, par plusieurs ministres fédéraux et régionaux et quelque 400 opérateurs économiques belges représentant 251 sociétés. Il s’agit de la plus grande mission économique jamais organisée dans le Royaume.

Les responsables gouvernementaux et les opérateurs économiques belges, qui représentent différents secteurs économiques notamment la chimie, les énergies renouvelables, les transports, la logistique et la Santé, auront, au cours de leur déplacement au Maroc, d’intenses activités à Casablanca, Rabat et Tanger.

Le dynamisme actuel de l’économie marocaine offre de nombreuses opportunités d’investissements et le Maroc est de plus en plus une porte d’entrée sur le continent africain, a dit Rkia Derham, secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, en ouverture du Forum.

Elle a mis l'accent sur la nouvelle dimension africaine revêt un caractère primordial dans les relations bilatérales et confirme l’engagement mutuel et conjoint du Maroc et de la Belgique en Afrique.

 

Les attentes de la délégation belge

Le vice-premier ministre belge, ministre des Affaires étrangères et européennes, Didier Reynders, a lui indiqué, souligné que cette mission accueille un nombre record de participants, ce qui témoigne, si besoin en était, de l’intérêt très marqué des entreprises belges pour le Maroc. L’un des objectifs de cette mission est de mettre en exergue le talent et le potentiel de la communauté d’origine marocaine en Belgique et de donner à notre coopération économique l’impulsion qu’elle mérite, a-t-il ajouté.

Le Maroc offre en effet d’innombrables possibilités pour les entreprises belges, assure le ministre, expliquant que le Royaume se distingue par sa stabilité dans une région qui a subi de nombreux bouleversements ces dernières années, d'autant que c'est un pays très ouvert, en particulier vis-à-vis de l’Union européenne, qui absorbe 60% de ses exportations.

Reynders a expliqué que dans les domaines de la construction et des infrastructures - notamment portuaires -, des technologies environnementales, des télécommunications ou de la santé, secteurs qui sont fortement représentés dans la délégation d’affaires belge, il existe des complémentarités évidentes entre les deux pays.

«Cette mission ne vise pas uniquement à créer des opportunités pour les entreprises belges au Maroc, notre vœu le plus cher est que des acteurs économiques marocains s’intéressent aussi au marché belge, qu’ils y fassent des affaires et y investissent, en tirant profit des nombreux atouts qu’offre la Belgique, en particulier celui d’être au centre de l’Europe et d’abriter ses institutions», a-t-il espéré.

Les métiers mondiaux dans lesquels s’inscrit aujourd’hui le Maroc, tel que l’automobile, l’aéronautique, les énergies renouvelables ou l’industrie agricole, offrent de nombreux débouchés aux entreprises belges, que se soit de grands groupes ou des PME dynamiques, a souligné le Président de la Chambre de Commerce Belgo-luxembourgeoise, Edwin Sluismans.

Outre la tenue de forum, séminaires et rencontres B2B, cet événement sera marqué par la signature les deux parties d’une vingtaine d’accords dans divers secteurs. Ces accords concernent «des secteurs comme la logistique, la construction, les technologies vertes et l'industrie pharmaceutique».

 

Un retard à rattraper

Le Maroc n’est que le 44ème client de la Belgique et son 61ème fournisseur.

«Ces chiffres ne sont pas à la hauteur de nos ambitions et ne tiennent pas compte du potentiel énorme que représente le Maroc. Il était grand temps qu’on organise une mission économique de cette importance», a affirmé Bernard Gilliot, président de la fédération des Entreprises de Belgique (FEB), une organisation qui représente plus de 55.000 entreprises des trois régions de la Belgique (Flandre, Wallonie et Bruxelles-capital). Gilliot a indiqué que cette grande mission économique au Maroc «ouvrira les yeux des opérateurs économiques belges sur les énormes opportunités du Maroc».

 Au terme des 6 premiers mois de 2018, les exportations belges vers les Maroc se sont chiffrées à 439,3 millions euros, soit plus 2,2% par rapport à la même période de 2017. Les importations, quant à elle, ont atteint 172 millions euros, soit une diminution de 6,6 par rapport à la même période de 2017.

En 2017, la Belgique a exporté pour 890 millions d'euros au Maroc (métaux, machines et appareils, produits chimiques), qui a de son côté envoyé pour 330 millions d'euros en retour (produits chimiques, produits alimentaires, textile).

 

Avec agences

 

 

 

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