- Les prévisions de la demande revues à la hausse pour 2018
- Le Brent se traitait au-dessus de 63,50 dollars le baril vers 13h10 GMT
LONDRES, 12 février (Reuters) - L’OPEP a relevé lundi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2018 en raison de la bonne conjoncture économique à travers le monde, ce qui devrait favoriser les efforts de rééquilibrage du marché entrepris par le cartel via la réduction de son offre.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'attend toutefois à ce que le marché ne revienne à l'équilibre que vers la fin de l'année, le redressement des cours incitant d'autres producteurs, en particulier aux Etats-Unis, à augmenter leurs pompages.
Dans son rapport mensuel, l’OPEP écrit que la demande mondiale de pétrole va augmenter de 1,59 million de barils par jour (bpj) cette année, soit 60.000 bpj de plus que sa précédente prévision.
«Récemment, le développement sain et constant de l'activité économique dans de grands centres de demande mondiale de pétrole a été le principal moteur de la solide croissance de la demande de pétrole», écrit l’OPEP.
«Ce lien étroit entre croissance économique et demande de pétrole devrait se maintenir, au moins à court terme».
Les cours du pétrole ont peu réagi à la publication de ce rapport. Le Brent se traitait au-dessus de 63,50 dollars le baril vers 13h10 GMT. Il a dépassé les 70 dollars en janvier pour la première fois depuis fin 2014.
Cette accélération attendue de la croissance de la demande devrait être en partie contrebalancée par une augmentation de 1,4 million de bpj de l'offre des pays extérieurs à l’OPEP cette année, pense le cartel. Cela représente 250.000 bpj de plus que la précédente estimation et c'est la troisième fois depuis novembre que l’OPEP relève cette prévision, initialement de 870.000 bpj.
«Le redressement constant des cours du pétrole depuis l'été 2017 et l'intérêt renouvelé pour des opportunités de croissance ont conduit les grands groupes pétroliers à se remettre à niveau en termes d'activités d'exploration cette année, dans le pétrole de schiste comme dans l'offshore», indique l’OPEP, faisant référence au secteur pétrolier américain.
«Le marché ne retrouvera sans doute l'équilibre que vers la fin de l'année», ajoute-t-elle.
L’OPEP avançait déjà ce calendrier dans ses précédentes projections.
Avec d'autres producteurs, dont la Russie, les membres de l’OPEP ont réduit leur production depuis début 2017. Ce pacte a été prolongé jusque fin 2018.
La production de l'Opep a diminué en janvier de 8.000 bpj à 32,302 millions de bpj, est-il écrit dans son rapport mensuel. Ses membres ont ainsi respecté à 137% leurs objectifs de production, a calculé Reuters, contre 129% en décembre.