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Hicham Serghini, DG de la CCG : «Nous allons densifier l’écosystème des start-up»

Hicham Serghini, DG de la CCG : «Nous allons densifier l’écosystème des start-up»

 

En marge des "Innov Invest Days" organisés dernièrement à Casablanca, Hicham Serghini, Directeur général de la CCG, gestionnaire du Fonds Innov Invest, fait un premier bilan de l’activité du Fonds, 8 mois après son lancement.

 

 

Finances News Hebdo : Dans quel contexte s’inscrit cette journée organisée par la CCG consacrée à l’entrepreneuriat innovant ?

 

Hicham Serghini : Le Fonds Innov Invest est une initiative gouvernementale lancée il y a quelques mois afin de réduire le gap de financement qui existe sur le marché des start-up. Ce fonds a été conçu de manière à créer une chaîne de financement, qui va de l’idée au développement de la start-up. Nous parlons ici des start-up qui ont moins de cinq ans, c’est-à-dire celles qui ont de grandes difficultés à trouver des financements pour pouvoir se créer et se développer.

Cet événement a rassemblé des experts locaux qui représentent l’écosystème au Maroc de promotion des start-up, ainsi que des experts internationaux venant d’Europe, d’Amérique et même d’Asie.

Aujourd’hui, les financements sont là, à hauteur de 900 millions de DH : 500 millions de DH mobilisés par l’Etat et 400 millions par les investisseurs privés nationaux et internationaux.

 

 

F.N.H. : Quelle appréciation faites-vous 8 mois après le lancement du fonds ?

 

H. S. : Nous sommes encore en phase de démarrage. Tout dépend des structures labellisées qui jouent le rôle de front-office avec les start-up. Dès l’année prochaine, nous essaierons d’accélérer la cadence. Pour preuve : dès le mois de juillet, nous allons lancer une seconde édition de labellisation de clusters, afin d’avoir une force de frappe beaucoup plus importante que les 6 structures dont nous disposons actuellement.

 

 

F.N.H. : Peut-on aller plus vite ?

 

H. S. : Je pense qu’il faut laisser les structures labélisées travailler, parce qu’elles doivent évaluer non seulement le financement, mais aussi la faisabilité du projet. Il est donc très prématuré de définir une tendance dès les premiers mois. Nous allons densifier l’écosystème, faire en sorte qu’il y ait de nouveaux acteurs sur le terrain, et au bout d’un an ou 2 nous pourrons réellement tirer les premières conclusions.

 

 

F.N.H. : Qu’en est-il de l’intégration des businessangels à cet écosystème ?

 

H. S. : Nous allons procéder à un appel à manifestation d’intérêt à destination des businessangels, pour voir ceux qui vont être intéressés. Avec eux, nous allons construire un cadre global de coopération et faire du cofinancement et du co-investissement : 1 dirham injecté par un businessangel, 1 dirham injecté à travers Innov Invest. Cela sera pour des financements de moins d’un million de DH. ■

 

Propos recueillis par A.E

 

 

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