Le projet de décret-loi relatif au déplafonnement des emprunts extérieurs sera discuté et présenté au vote de la Commission des finances dès aujourd'hui mardi. Photo archives.
Présentant lundi un exposé lors d’une réunion du Conseil de gouvernement sur le contexte économique international et national impacté par les répercussions négatives de la pandémie du coronavirus, Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun, a mis l’accent sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour limiter son impact à travers notamment l’orientation de la dépense publique vers les priorités aux niveaux sanitaire, social et économique.
Si le gel des dépenses pas décret n'a finalement pas été retenu, le trésor public disposant actuellement de suffisamment de ressources, le département des finances tient tout de même à la rationalisation des dépenses de fonctionnement et d'investissement en cette période de pandémie.
Nous apprenons de source autorisée que lors du Conseil de gouvernement tenu lundi, il a été décidé, d'opter pour une approche qui tient compte des spécificités de chaque ministère. "Des arrêtés signés conjointement par le département concerné et le ministère des Finances seront publiés à cet effet", nous dit-on. Objectif : 0 gaspillage.
Outre la rationalisation des dépenses, Benchaâboun a souligné dans son exposé l'importance d’accélérer les paiements au profit des entreprises, notamment les TPE et les PME, en vue de leur permettre d'honorer leurs engagements financiers, de préserver les postes d’emploi et d'atténuer ainsi les répercussions sociales de la pandémie du coronavirus.
La Conseil de gouvernement a par la suite adopté le projet de décret-loi relatif au déplafonnement des emprunts extérieurs. Il sera discuté et présenté au vote de la Commission des finances dès aujourd'hui mardi. Ce projet de décret a pour but de relever la plafond de la dette extérieure fixé initialement à 31 Mds de dirhams dans la Loi de Finances 2020.