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Changement climatique : une inertie déconcertante

Changement climatique : une inertie déconcertante

 

La planète va de mal en pis en attendant une action concertée de la communauté internationale pour freiner l’hémorragie environnementale. L’ouragan Irma ne fait que confirmer les menaces environnementales auxquelles nous sommes exposés.

 

 

Le Maroc ne baisse pas les bras et poursuit sa mobilisation pour la lutte contre les changements climatiques. A chaque évènement, les représentants marocains réitèrent l’engagement pris par notre pays pour faire face à ce fléau qui ne fait qu’empirer.

Le récent ouragan qui a frappé des îles dans les Caraïbes et la partie Est du continent américain en dit long sur les conséquences environnementales auxquelles nous sommes exposés.

En effet, la planète est depuis quelques jours frappée par l’une des catastrophes naturelles les plus violentes de l’histoire. L’ouragan Irma a frappé fort en détruisant tout sur son passage. Un bilan lourd qui témoigne de son intensité sans précédent. Les changements climatiques ne sont donc pas un canular inventé par les Chinois, comme le prétendent les climato-septiques, à l’image de Donald Trump. Mais une menace réelle contre laquelle nous devons tous lutter. C’est d’ailleurs l’un des messages que ne cessent de véhiculer les pays qui ont cru en l’Accord de Paris, à l’instar du Maroc.

«Nous sommes l'un des rares pays ayant des contributions déterminées au niveau national (NDC) beaucoup plus ambitieuse que l'Intended Nationally Determined Contributions (INDC) qui vise un objectif de 42% de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030», a récemment déclaré la secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, lors de la réunion ministérielle sur l’action climatique, organisée conjointement par le Canada, la Chine et l'Union européenne (UE). Une réunion qui a rassemblé des ministres et des représentants de près de 35 pays ainsi que des acteurs clés de la lutte contre les changements climatiques afin de faire progresser la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

En effet, le Maroc, même en n’étant pas un pays pollueur, a non seulement décidé d’être un acteur engagé dans ce combat, mais s’est fixé également des objectifs très ambitieux de réduction de GES. El Ouafi a précisé que ces engagements ne sont pas restés lettres mortes, le Maroc ayant aujourd’hui dépassé l’étape de la planification en mettant en place le cadre politique et institutionnel nécessaire pour honorer les actions arrêtées. Mais au-delà de ses engagements nationaux, le Royaume a également décidé de porter la voix de l’Afrique et de défendre les richesses du continent. Toutefois, malgré toutes les bonnes volontés des pays africains, sans un engagement ferme des pays développés, le processus de lutte restera à l’état embryonnaire, c’est-à-dire limiter aux négociations.

«Nous reconnaissons également que l'Accord de Paris requiert la participation de tous, tout autant que le leadership des pays développés, et la nécessité de respecter les obligations de réduction des émissions de gaz à effet de serre au même titre que la mise à disposition de ressources financières en soutien à la mise en œuvre effective et efficiente des contributions nationales déterminées par les pays en développement», a tenu à préciser la secrétaire d’Etat. En effet, l’urgence est de mise.

L’ouragan Irma n’est qu’un exemple parmi d'autres catastrophes naturelles qui menacent notre existence. Raison pour laquelle les organes mandatés de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques sont appelés à accélérer le développement des modalités et méthodologies associées afin d'évaluer l'adéquation du soutien offert aux pays en développement ; de reconnaître les efforts d'adaptation des pays en développement; de suivre les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif mondial d'adaptation et d'améliorer la mise en œuvre de l'action d'adaptation de manière inclusive et participative, en tenant compte des points de vue des pays en développement vulnérables. ■

 

Lamiae Boumahrou

 

 

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