Argan : la filière monte en cadence

Argan : la filière monte en cadence

 

- 590 projets ont été réalisés dans le cadre du contrat-programme.

- Tourné vers l’export, le secteur génère plus de 300 millions de DH en devises.

 

 

Le contrat-programme conclu dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) entre l’Etat et l’interprofession de la filière d’argan a donné des résultats remarquables. Il ressort des chiffres établis dernièrement par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzoa) que sur la période 2012-2017, 590 projets ont été réalisés, nécessitant un investissement global de 1,22 milliard de DH, dont 834 millions de DH de contributions propres de l’Etat.

Le projet de développement de la filière, arrêté en 2011, prévoyait notamment deux chantiers majeurs, à savoir la réhabilitation de l’espace de l’arganeraie sur 200.000 ha et la création de 5.000 ha de vergers d’arganiers à l’horizon 2020. A fin août 2018, l’Andzoa fait état d’un niveau de réalisation de 60% pour le premier et de plus de 70% pour le second.

«Nous sommes en phase avec nos objectifs. Nous travaillons pour accélérer les réalisations et faire accéder la filière à une nouvelle dimension avec de nouveaux défis notamment au niveau de la production, de la transformation et de l’export», souligne Brahim Hafidi, Directeur général de l’Andzoa. Et d’ajouter : «Nous voulons assurer un développement durable pour la filière et assurer une plus grande valeur ajoutée aux coopératives du secteur constituées essentiellement de femmes».

Grâce au PMV, la filière regroupe actuellement 16 périmètres de production basés essentiellement dans la région de Souss-Massa-Draâ, 11 groupements d’intérêts économiques et plus de 30 coopératives. La montée en cadence de l’activité est visible au niveau de l’exportation. En volume, de 36 tonnes seulement au début des années 2000, elle dépasse actuellement 1.400 tonnes pour des recettes de plus de 300 millions de DH.

 

Modernisation

Dans le cadre du contrat-programme, la filière de l’argan veut se doter des infrastructures nécessaires de proximité et des compétences spécialisées en la matière pour promouvoir la recherche scientifique et technique dans ce domaine.

Pour assurer une harmonie de la chaîne de valeur, le secteur adopte une exploitation raisonnée des arganeraies et la modernisation de la filière autour de projets d’agrégation. Au programme figurent également la mise à niveau de l’outil de transformation à travers la modernisation des unités existantes et le développement de nouvelles technologies d’extraction d’huile d’argan.

L’Andzoa travaille également sur la modernisation des circuits de commercialisation et l’établissement de normes de qualité. Il s’agit aussi de renforcer la réglementation de la production et du conditionnement de l’huile d’argan et de ses produits dérivés.


Un projet pour les zones vulnérables

En partenariat avec des bailleurs de fonds et organismes étrangers, l’Andzoa a lancé en mars dernier un important projet d’arganiculture dans les zones vulnérables pour un montant de 49,2 millions de dollars, dont 9,9 millions au titre de la contribution nationale. Il prévoit la plantation de 10.000 ha d’arganiers hors domaine forestier à l’horizon 2022. Ce projet permettra de multiplier le rendement par ménage et par saison de 1,9 à 5 tonnes.


 

 

 

C. Jaidani

 

 

 

 

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