Figues de barbarie : une filière qui défie la sècheresse

Figues de barbarie : une filière qui défie la sècheresse

 

 

Elle est fortement préconisée dans les régions arides et semi-arides, les terrains moins fertiles et accidentés. Son rendement à l’hectare dépasse largement d’autres cultures comme le blé ou les légumineuses.

 

 

Les figues de barbarie, appelées communément «l’handi», ou cactus pour les scientifiques, est une filière qui prend de plus en plus de l’importance au regard des atouts qu’elle procure aux exploitants. C’est une culture qui est simple à planter et qui est préconisée dans les régions arides et semi-arides du fait que la moyenne pluviométrique annuelle nécessaire n’excède pas 230 mm. Outre son faible besoin en eau, elle est recommandée pour les terres moins fertiles ou les terrains accidentés.

Par ailleurs, elle ne suscite pas un traitement particulier, à l’exception de quelques pesticides contre certaines maladies. Le plus important est son rendement à l’hectare qui peut atteindre facilement les 20.000 DH, soit largement supérieur aux autres cultures, notamment les céréales et les légumineuses. Certaines régions comme R’hamna et Aït Baâmrane près de Sidi Ifni sont devenues une référence mondiale de ce produit.

«Plusieurs fellahs ont converti leurs exploitations dédiées au blé en figues de barbarie. Certains ont utilisé la plante comme clôture et séparation avec les voisins. Son atout capital est son rendement qui est meilleur lors des années de sécheresse ; cela permet aux agriculteurs de stabiliser leurs ressources pécuniaires et rester moins dépendants des aléas climatiques. Ce fruit exotique assure également des opportunités commerciales saisonnières avec des marges intéressantes pour les marchands ambulants», souligne Hamid Bentaki, président de la Coopérative Al Falah à Benslimane.

Il faut dire qu’à l’exception des montagnes et des régions sahariennes, la filière est présente pratiquement dans toutes les régions du Royaume offrant des rendements intéressants. Mais l’activité est pénalisée par plusieurs contraintes. Parmi elles, l’intervention des intermédiaires qui grignotent les marges des exploitants. Le prix départ ferme est nettement inférieur à celui de la consommation.

Il faut signaler aussi que la filière figues de barbarie est perturbée par certaines maladies redoutables comme la Cochenille du cactus.

Le Maroc a signé récemment un accord de coopération avec l’Organisation mondiale de l’Agriculture et de l’alimentation (FAO). Il s’agit d’une assistance d’urgence pour son éradication.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la coopération technique entre l’organisation onusienne et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). D’une durée d’un an, il a pour objectif principal le développement et la mise en place d’un programme de lutte intégrée pour éradiquer ce fléau redoutable au Maroc et dans d’autres pays du Maghreb. ■

 

C. Jaidani

 


Production de 2 millions de tonnes à l’horizon 2020

La filière figues de barbarie a bénéficié d’un intérêt particulier dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ainsi, la superficie des plantations de cactus est passée de 50.000 ha en 1998 à près de 150.000 ha actuellement, pour un objectif de 160.000 ha et une production d’environ 2 millions de tonnes à l’horizon 2020.

Le ministère veut organiser l’activité à travers des associations et des coopératives. Des études et des projets sont lancés pour promouvoir la transformation de ce fruit au niveau agroalimentaire et cosmétique.

 

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