Déconfinement : Sacré casse-tête

Déconfinement :  Sacré casse-tête

Par David William, Directeur des rédactions

Soutenir l’économie, ne pas la laisser couler. Aujourd’hui, c’est la principale préoccupation de ceux qui sont au pouvoir, partout dans le monde. Les gouvernements se sont affranchis des barrières posées par la fameuse orthodoxie financière pour maintenir leurs économies respectives à flots et sauver les emplois.

Le Maroc n’y a pas échappé. Il a cassé sa tirelire et n’a pas regardé à la dépense. Car ne rien faire aurait exposé le pays à un drame économique et social sans précédent, alors même que le chômage structurel était une préoccupation bien avant la crise. Impossible de laisser exploser un taux de chômage qui flirte avec les 10%.

Mais jusqu’à quand peut-on continuer à mettre l’économie sous perfusion ? L’Etat peut-il poursuivre sa politique de soutien en continuant à signer des chèques, alors qu’en face les recettes se tarissent à cause d’une activité économique en stand-by ? Ce n’est pas tenable à long terme, évidemment.

Alors, forcément, il va falloir faire tourner la machine économique. Il faut que la production reprenne. Il faut que les usines reprennent vie. Il faut sortir l’économie de ce coma dans lequel on l’a volontairement plongée.

Mais résoudre ce problème économique, c’est en soulever un autre d’ordre sanitaire, et beaucoup plus problématique : le déconfinement. Comment déconfiner ? Doit-on le faire de façon progressive et de quelle manière ? Doit-on déconfiner d’abord les régions les moins touchées, les jeunes? Les personnes âgées et celles à risque doivent-elles rester confinées ?

En réalité, partout dans le monde, le déconfinement reste un véritable casse-tête… chinois, en ce qu’il combine l’impératif de faire redémarrer l’activité économique, tout en évitant que ne se déclenche une nouvelle vague de l’épidémie.

Le Maroc se penche aussi sur la question, pour adopter la meilleure formule de déconfinement possible. Mais il faudra y aller vite, car plus on tarde, plus les dégâts seront profonds et plus la facture sera lourde.

Le haut-commissariat au Plan (HCP) estime d’ailleurs qu’au total, les effets du confinement au cours du mois d'avril 2020 devraient amputer la croissance du PIB de 3,8 points au deuxième trimestre 2020, soit l'équivalent d'une perte d'environ 10,9 milliards de DH. Le tout maintenant est de savoir jusqu’à quand durera le confinement ? ◆

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