CVE : Le bon samaritain

CVE : Le bon samaritain

Par David William, directeur des rédactions

 

Le Comité de veille économique (CVE) joue les prolongations et continue à maintenir l’économie sous perfusion. Il multiplie les mesures de soutien et d’accompagnement des secteurs productifs lourdement impactés par la pandémie liée à la Covid-19.

En bon samaritain, il vient de sortir de son chapeau une nouvelle variante du produit Damane Relance, baptisée «Damane Relance Promotion Immobilière», et a conclu deux contrats-programmes pour la relance du secteur de l’évènementiel et des traiteurs, ainsi que de celui des parcs d’attractions et de jeux.

A l’évidence, le CVE continuera à être un rouage très important de l’économie nationale durant les prochains mois. Tant que durera, en fait, cette crise sanitaire qui maintient sous l’eau bon nombre d’activités. Certes, l’activité économique est beaucoup moins sous tension que lors du confinement général, mais il n’en demeure pas moins vrai que le redémarrage se fait au petit trot, en raison des restrictions imposées ici et là pour freiner la propagation du coronavirus.

L’économie nationale aurait ainsi fléchi de 8,7% au troisième trimestre 2020, au lieu de -14,9% un trimestre plus tôt, selon le haut-commissariat au Plan (HCP). Et il est attendu que l’activité économique enregistre une baisse de 5,5% au quatrième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,3% à la même période de l’année précédente. Ça devrait donc aller un peu mieux d’ici la fin de l’année. Sauf que nous sommes dans le clairobscur, l’évolution imprévisible de la situation économique pouvant déjouer tous les pronostics.

Dès lors, la raison d’être du CVE est davantage justifiée, surtout en ces moments où il faut prendre des décisions avec diligence et pragmatisme. Mais jusqu’à quand continuera-t-il à jouer aux sapeurs-pompiers ? Cette stratégie d’assistanat estelle viable à long terme ?

Aujourd’hui, la crise a bon dos. Car des secteurs ou entreprises depuis longtemps en difficulté pour cause, entre autres, de mauvaise gestion se parent actuellement du manteau de la crise pour justifier leur situation économique inconfortable. Il convient, dès lors, de se rappeler des propos tenus par le Roi Mohammed VI lors de son discours du 20 août dernier : l’appui accordé jusqu’à présent à la collectivité «ne peut continuer indéfiniment, car les aides accordées par l'Etat excèdent ses ressources».

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