PEUT-ON SACRIFIER LE VIVRE-ENSEMBLE ?

PEUT-ON SACRIFIER LE VIVRE-ENSEMBLE ?

Par Fatima Ouriaghli, directrice des publications

 

Il faut s’y résoudre. Cette année est définitivement compromise sur le plan économique. Le peu d’espoir qui existait encore il y a peu, s’effrite à vue d’œil, avec notamment la multiplication des confinements localisés, comme c’est le cas pour la préfecture de Casablanca actuellement.

La pandémie liée à la Covid-19 annihile toute velléité d’entreprendre. Le mot d’ordre dans le milieu des affaires se trouve réduit à un seul terme : attendre. Attendre de pouvoir investir sans crainte. Attendre de pouvoir élaborer des bussiness plans susceptibles d’être à l’épreuve de cet avenir incertain. Bref, attendre d’avoir de la visibilité.

Sauf que cette attente risque d’être bien longue. Car le coronavirus met à rude épreuve les économies à l’échelle mondiale et, surtout, défie le monde scientifique. Et c’est bien là tout le problème. Ce virus est mystérieux et est très loin d’avoir livré tous ses secrets.

Conséquences : difficile de se projeter, même à moyen terme. Dès lors, impuissantes, les autorités doivent, malgré elles, jouer sur les nerfs et le moral des citoyens, en alternant confinement et déconfinement. Parallèlement, les économies s’étouffent, agonisent et frôlent la mort clinique. Doit-on alors nous résoudre à ce mode de vie en attendant un vaccin qui mettra du temps à venir ? Doit-on laisser courir l’économie et faire fi des risques sanitaires ?

Aucune de ces deux solutions ne saurait faire l’unanimité, que ce soit au Maroc ou ailleurs. Alors, l’unique voie de sortie qui nous est offerte, c’est d’apprendre à vivre avec la Covid-19, s’accommoder de sa présence, l’apprivoiser, la domestiquer. Un exercice qui est très loin d’être une sinécure.

Car cela requiert une forte discipline. Discipline dans le respect strict des mesures barrières. Ce qui signifie, dans un pays comme le Maroc où les gens sont très tactiles, sacrifier ce fil social qui fait la singularité de ce pays, à savoir le vivre-ensemble. Les Marocains peuvent-ils alors faire ce sacrifice ? La réponse à cette interrogation se trouve dans les dernières mesures prises par les autorités pour la préfecture de Casablanca.

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