Trump rétablit officiellement les sanctions contre l'Iran

Trump rétablit officiellement les sanctions contre l'Iran

Photo @ SAUL LOEB / AFP


Le Département du Trésor américain a sanctionné, lundi, plus de 700 personnes, entités, aéronefs et navires, dans le cadre du rétablissement des sanctions américaines sur l'Iran, après le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

 

Cette action vise à "perturber la capacité du régime iranien à financer son large éventail d'activités malveillantes et exerce une pression financière sans précédent sur le régime iranien afin qu'il négocie un accord global qui empêchera de manière permanente l'Iran de se doter d'une arme nucléaire et mettra fin au développement de missiles balistiques par l'Iran, ont indiqué les Secrétaire d'Etat Mike Pompeo et le secrétaire au Trésor département du Trésor, Steven Mnuchin, lors d'une conférence de presse.

 

Cela porte à plus de 900 le nombre de cibles liées à l'Iran sanctionnées sous cette administration en moins de deux ans, marquant le niveau de pression économique le plus élevé jamais enregistré par les États-Unis sur Téhéran.

 

"L'imposition par le Trésor d’une pression financière sans précédent sur l’Iran devrait indiquer clairement au régime iranien qu’il sera confronté à un isolement financier croissant et à une stagnation économique jusqu’à ce qu’il change radicalement son comportement déstabilisateur. Les dirigeants iraniens doivent cesser de soutenir le terrorisme, cesser de proliférer les missiles balistiques, mettre fin aux activités régionales destructrices et renoncer immédiatement à leurs ambitions nucléaires s’ils cherchent un moyen d’alléger les sanctions", a déclaré M. Mnuchin.

 

"La pression maximale exercée par les États-Unis ne va monter qu'à partir d'ici. Nous sommes déterminés à faire en sorte que le régime iranien arrête de détourner ses réserves de devises dans des investissements corrompus et aux mains de terroristes", a-t-il ajouté.

 

De son côté, M. Pompeo a assuré que ces sanctions vont accélérer le déclin rapide de l'activité économique de l'Iran sur les marchés internationaux, notant que plus de 20 pays ont d'ores et déjà accepté de réduire leurs importations de pétrole iranien.

 

Il a par ailleurs indiqué que huit pays bénéficieront dans l'immédiat d'une exemption et pourront continuer à importer du brut iranien. Il s'agit de la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Grèce, l'Italie, le Japon et Taiwan.

 

"Nous espérons qu'un nouvel accord avec l'Iran est possible", a ajouté Pompeo, rappelant que l'administration Trump s'était retirée de l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien avec l'idée de négocier un nouvel accord plus complet.

 

L’action d'aujourd’hui comprend la désignation de 50 banques iraniennes et de leurs filiales étrangères et nationales; l’identification de plus de 400 cibles, dont plus de 200 personnes et navires dans les secteurs du transport maritime et de l’énergie en Iran, et d’une compagnie aérienne iranienne et de plus de 65 de ses avions; et l'inscription sur la liste des ressortissants spécialement désignés et des personnes bloquées de près de 250 personnes.

 

Tous les avoirs et intérêts des entités visées qui se trouvent aux Etats-Unis doivent être bloqués et signalés au département du Trésor. "En outre, les personnes qui s'engagent dans certaines transactions avec les entités désignées et identifiées aujourd'hui pourraient elles-mêmes s'exposer à des sanctions."

 

Cette action vise le régime iranien, pas le peuple iranien, souligne le département du Trésor, assurant qu'il continue de maintenir des autorisations humanitaires et des exceptions à ses sanctions contre l'Iran qui permettent la vente de produits agricoles, de produits alimentaires, de médicaments et de dispositifs médicaux à l'Iran.

 

L’administration Trump affirme qu’elle appliquera pleinement toutes les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran et visera ceux qui tentent de les violer ou de les contourner, soulignant que ceux qui n'ont pas réussi à mettre fin aux activités avec l’Iran visées par les sanctions "risquent des conséquences graves".

 

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