Près d’un marocain sur deux ignore l’existence des programmes sociaux de lutte contre la pauvreté

Près d’un marocain sur deux ignore l’existence des programmes sociaux de lutte contre la pauvreté

 

«Malgré l’existence de certains dispositifs de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité, les Marocains sont encore moins conscients de l’existence de ces programmes. D’autant plus qu’ils n’en bénéficient que peu» : C’est l’une des principales conclusions tirées d’une étude menée par le haut Commissariat au Plan (HCP) sur la perception des Marocains en matière de protection sociale.

Interrogés sur la connaissance des programmes publics de soutien aux pauvres, 47,6% des Marocains déclarent connaître ces programmes.

Parmi eux, 37 % ont cité l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), 25,2% le programme d’aide aux veuves, 23,9% le programme « un million de cartables » et 7,9 % le programme Tayssir.

Dans le monde urbain, le classement des programmes cités reste le même qu’au niveau national, respectivement 41,5%, 26,3%, 21%, 6,1%.

Dans le monde rural, le programme « un million de cartables » vient en tête des citations avec 29,2%, suivi par l’INDH, 28,7%, le programme d’aide aux veuves, 23%, et Tayssir, 11,2%.

 

Comparés selon leurs statuts socioprofessionnels, ce sont beaucoup plus les ouvriers non qualifiés qui ne sont pas au courant de l’existence de ces programmes (59,8 %), suivent les exploitants agricoles, pêcheurs, forestiers et chasseurs (52,1 %), artisans et ouvriers qualifiés (51,6%), les chômeurs (51,1%), les commerçants et les intermédiaires (49,9%) et enfin les cadres moyens et les cadres supérieurs et responsables hiérarchiques (respectivement 33,7% et 20,9%).

Les Marocains au courant de l’existence des programmes déclarent que les pauvres n’en bénéficient que peu (65,5%) ou pas (23,5%). Ce jugement est généralement le même selon le milieu de résidence, l’âge et le statut socioprofessionnel.

 

Le clientélisme pointée du doigt

Les raisons avancées expliquant le faible impact de ces programmes sont le clientélisme (40,6%), la faiblesse des services (30,6 %), les difficultés d’accès aux  prestations (22,7%), la faible qualité des services fournis (6,1%).

Alors que dans l’urbain, ce sont les réseaux clientélistes qui sont dénoncés en premier lieu (43,8%), dans le rural, ce sont les gains limités, 37,5%.

La plupart des catégories socio-professionnelles concernées considèrent que « le clientélisme » suivi par « la faiblesse des services » et « la difficulté d’accès » sont les facteurs principaux limitant l’efficacité et l’efficience des programmes d’aide aux pauvres.

Alors que par rapport aux autres catégories, les cadres supérieurs et responsables hiérarchiques mettent l’accent sur «la qualité des services fournis» (14,9%), les chômeurs insistent sur «le clientélisme» (47,5%) et «l’insuffisance de l’offre» (28,1%).

 

 

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