Opération nationale de soutien alimentaire «Ramadan 1436», inauguration de plusieurs projets socioéco­nomiques à travers différentes régions du Royaume, création de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains… sont autant d’actes forts posés par le Souverain durant le mois de Ramadan. Des actes sym­boles d’un Roi proche de son peuple, mais également d’un Maroc ouvert sur l’extérieur et résolument tourné vers la modernité.

Equité, objectivité et réalisme : ce sont trois mots, non exhaustifs, que nous avons choi­sis pour qualifier le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Trois mots qui, s’il en est besoin, traduisent l’éclat et la clairvoyance avec lesquels il circonscrit les cheminements du landerneau politique et économique marocain depuis son accession au Trône. Trois mots qui, aujourd’hui, font du Maroc un pays cité en exemple au-delà de ses fron­tières, dans une région parti­culièrement chahutée par les chouanneries meurtrières.

Ce pragmatisme qui rythme son règne tranche évidem­ment avec un certain mode de gestion qui prévalait aupara­vant et qui ne cadre plus avec les aspirations légitimes d’un Royaume ouvert sur la moder­nité et appelé à se frayer une place de choix dans l’univers multidimensionnel de la mon­dialisation.

Actif sur tous les fronts (poli­tique, économique, social…), il a su apaiser les ardeurs et la convoitise de ceux qui veulent tout, et susciter l’espoir parmi ceux qui n’ont rien. Et ce, en posant, petit à petit, les jalons d’un Maroc résolument tour­né vers l’émergence, laquelle repose sur la combinaison de trois fondamentaux essen­tiels: la stabilité politique, une économie qui se développe et une croissance inclusive pour réduire les disparités sociales. Sur ce dernier point d’ailleurs, il semble pour le moins utile de rappeler, que dès son accession au Trône, il a arboré avec modestie la tunique qu’on lui a attribuée : celle de Roi des pauvres. S’il ne s’en glorifie pas, alors pas du tout !, le Roi reste cependant très proche du peuple, et particulièrement de la classe la plus démunie : les actes qu’il pose au quoti­dien en témoignent, s’il en est besoin. Et il ne faut pas puiser loin dans nos mémoires pour s’en rendre compte. Le mois de Ramadan qui vient de se terminer peut, à juste titre, servir d’exemple édifiant. Le premier acte de générosité posé a consisté au lancement de l’opération nationale de soutien alimentaire «Ramadan 1436», initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Institutionnalisée depuis 1999, cette opéra­tion, qui traduit la sollicitude royale envers les personnes démunies, a nécessité cette année une enveloppe de 55 MDH. Elle a ainsi bénéficié à près de 2,37 millions de personnes regroupées au sein de 473.900 ménages, dont 403.000 vivent en milieu rural, à travers les différentes régions du Royaume.

Par ailleurs, le Souverain a procédé à l’inauguration de plusieurs projets socioécono­miques à travers différentes régions du Royaume, et pré­sidé le lancement de plu­sieurs initiatives, mais a éga­lement fait une annonce forte: la création de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains. Détails.

19 MDH pour Salé

Cette enveloppe est mobilisée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité pour la réali­sation de deux projets majeurs : un centre de formation professionnelle et d’insertion des jeunes, inauguré par le Souverain le 20 juin, et la construction d’un espace commercial dédié à la microentreprise solidaire.

Le centre de formation professionnelle, qui a nécessité 6 MDH, est érigé sur un terrain de 1.075 m2. Il abrite des salles de cours (informatique, assistance sociale, services d’offshoring, enseignement préscolaire), des ateliers de formation professionnelle, une bibliothèque/médiathèque, une salle polyvalente et un espace dédié à l’encadrement des jeunes porteurs de projets. Il est géré par l’Association «Jeunes Hssain pour le dévelop­pement et la solidarité», en partenariat avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), qui en assure l’encadrement pédagogique.

Pour sa part, l’espace commercial dédié à la micro-entreprise solidaire (12,7 MDH) permettra, entre autres, d’appuyer la commercialisation des produits des micro-entreprises, valoriser les produits commercialisés, à travers un meilleur accès au marché, et d’assurer une ouverture sur les partenaires éventuels. Il sera réalisé sur un terrain de 10.600 m2 et abritera 88 stands d’exposition, une cellule de communication et d’appui à la commercialisation et d’autres dépendances.

Le Roi au chevet des enfants handicapés

Le 24 juin, le Souverain a procédé au quartier Ennahda à Rabat, au lance­ment des travaux de construction d’un Centre de proximité pour la prise en charge des enfants atteints d’incapacité motrice cérébrale. Ayant nécessité un investissement global de 5 millions de dirhams, le futur établissement, construit sur un terrain de 1.035 m2, constituera un cadre propice pour la prise en charge sociale, psychologique et médicale des enfants en situation de handicap. Il offrira à ses patients des services de diagnostic et de soins, de rééducation-kinésithérapie, d’éducation-formation et de prise en charge fonctionnelle des troubles orthopho­niques, orthopédiques et de psychomotricité.

La gestion du centre sera assurée par le Centre national Mohammed VI des handi­capés, en partenariat avec l’Association marocaine des déficients moteurs.

A noter qu’à cette occasion, le Roi a procédé à la remise symbolique de 29 appa­reils orthopédiques et de 107 chaises roulantes, mécaniques et électriques, au profit d’associations s’activant dans le domaine du handicap de la préfecture de Rabat.

Droits d’accès aux services de santé, une priorité

La campagne médicale ambulatoire de prévention et de lutte contre les maladies chroniques a été lancée le 25 juin à Témara par le Roi. Elle est destinée aux populations démunies de la préfecture, mais également à celles des villes de Salé, Fès, El Haouz et Oujda. Initiée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, elle a pour objectif de favoriser l'accès des personnes démunies aux soins de santé. Au menu de cette caravane médicale, 10.000 consultations prévues (soit 2.000 consultations par ville) dans plusieurs spécialités : médecine générale, ophtalmologie, médecine interne, gastro-entérologie, pneumo-phtisiolo­gie, odontologie, radiologie et analyses biologiques. Pour réussir ce tour de force, 20 médecins et 14 infirmiers ont été mobilisés, ainsi que sept unités médicales mobiles.

Au 15 juillet, les objectifs initiaux ont été largement dépassés, comme a pu le constater le Souverain lors de sa visite dans la commune rurale Sidi Hajjaj Oued Hassar, relevant de la province de Mediouna (région du Grand Casablanca). En effet, à sa 6ème étape, ce sont près de 18.500 consultations qui avaient déjà été effectuées.

L’action associative se professionnalise

La ville de Casablanca s’est dotée, le 29 juin, d’un centre de formation et d’animation du tissu associatif. Inauguré par le Souverain, il est destiné au renforcement de la professionnalisation de l’action associative, au dévelop­pement de l’expertise des coopératives et à la promotion de l’économie sociale et solidaire. Construit au quartier El Hank sur une superficie couverte de 2.097 m2, il a nécessité un investissement de 10 millions de DH. Ce centre abrite, entre autres, un pôle «Associations» comprenant des ateliers dédiés aux actions humanitaires, management des associations, management des centres sociaux, à la formation des formateurs et à la conception et gestion des projets. Il comporte aussi un pôle «Coopérative» abritant des ateliers d’entrepreneuriat, de communication associative, des «métiers verts», ainsi qu’un centre de documentation et d’information et des salles d’informatique, d’encadrement pédagogique et de conferences.

Intégration des personnes à besoins spécifiques

La section régionale du Centre national Mohammed VI des handicapés verra bientôt jour. Le Roi a procédé, le 29 juin à Casablanca, à la pose de la première pierre de ce projet réalisé par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité pour un budget de 20 MDH. Il sera construit dans la préfecture d’arrondissements d’Al Fida-Mers Sultan sur un terrain de 6.300 m2, et permettra à la région du Grand Casablanca de disposer d’un espace d’encadrement médical et socio-éducatif des personnes atteintes de déficience physique ou mentale.

Ce projet comprendra plusieurs pôles : médico-social, socio-éducatif, sports, forma­tion professionnelle, hébergement /restauration, administration, une unité de prise en charge des enfants autistes et un atelier d’appareillage.

Les jeunes casablancais mis en orbite

Belle lueur d’espoir pour les jeunes vivant dans un environnement vulnérable. Le Souverain a notamment procédé, le 30 juin à Casablanca, à la pose de la première pierre d’un centre de formation professionnelle multidisciplinaire, et à l’inauguration d’un centre de formation professionnelle dans les métiers de services. Ces projets, d’un montant de 22 MDH, offrent de nouvelles perspectives à ces jeunes démunis en leur permettant de dépasser la fatalité de l’échec scolaire et d’améliorer leurs conditions socioéconomiques et celles de leurs familles.

Le centre de formation professionnelle multidisciplinaire (12 MDH) sera réalisé dans l’arrondissement de Sidi Moumen. Il offrira aux jeunes déscolarisés, issus de familles démunies, des formations qualifiantes en génie électrique et des formations dans des métiers de services et de commerce.

Pour sa part, le centre de formation professionnelle dans les métiers de services, construit à Hay Hassani, offrira aux jeunes de la région des formations qualifiantes dans des métiers porteurs d’emploi (développeur informatique, développeur d’appli­cations Web et mobile, technicien de maintenance des supports informatiques et réseaux, infographiste…). Il bénéficiera à près de 600 jeunes par an.

Mohammedia renforce son offre médicale…

Mohammedia se dotera bientôt d’un centre de diagnostic et de traitement des maladies chroniques. Le Roi a en effet procédé, le 6 juillet, au quartier El Alia, à la pose de la première pierre de ce centre d’un investissement global de 5 millions de dirhams. Il permettra l'accueil, la prise en charge médicale, la formation et l'information des personnes de la région atteintes de maladies chro­niques, le dépistage précoce des complications dégénératives du diabète, ainsi que l'encadrement et la formation des intervenants régionaux dans le domaine.

Erigé sur un terrain de 1.400 m2, il sera doté, entre autres, d’un laboratoire d’ana­lyses, d’une salle d’hôpital du jour, de salles de consultation en médecine générale, endocrinologie, cardiologie, ophtalmologie et néphrologie. Sa réalisation est prévue dans un délai de 12 mois. Il sera géré par le ministère de la Santé, en partenariat avec une association médicale spécialisée.

… Et se dote d’un complexe de formation et d’insertion

Le Souverain a également lancé, le même jour, les travaux de construction d’un complexe de formation et d’insertion. D’un investissement global de 9 millions de dirhams, ce projet sera construit sur un terrain de 1.430 m2. Il permettra aux bénéficiaires en situation de précarité de consolider leurs compétences et de promouvoir leurs conditions socioéconomiques, à travers notamment des cours d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers locaux générateurs d’emplois et de revenus. Il vise aussi le développement des activités scolaires et parascolaires au profit des enfants, et la promotion de l’enseignement préscolaire. La gestion du futur complexe, qui sera réalisé dans un délai de 18 mois, sera confiée à un réseau d’associations locales.

L’horizon s’éclaircit pour les jeunes tangérois

La jeunesse tangéroise issue de milieux défavorisés se voit offrir de nouvelles opportunités pour intégrer le marché du travail. Le Roi a en effet inauguré, le 10 juillet, un centre de formation et d'insertion des jeunes, réalisé par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité pour un investissement global de 6,8 millions de dirhams.

Il comprend, entre autres, des ateliers de menuiserie aluminium, d'électricité de bâtiment et de coupe-couture moderne, des salles d'informatique, d'enseignement des langues étrangères, de soutien scolaire et d'alphabétisation…

Fruit d'un partenariat entre la Fondation Mohammed V pour la Solidarité (construc­tion et équipement) et l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (qui assure l'encadrement technique des ateliers de la formation profes­sionnelle), ce centre est géré par l'Association de gestion du centre de formation et d'insertion des jeunes à M'ghougha.

De l’emploi pour les ex-détenus

Les ex-détenus se voient offrir de nouvelles perspectives à travers le lancement par le Souverain, le 3 juillet à Casablanca, du programme d’appui aux micro-projets et à l’auto-emploi. D’un coût global de plus de 5 MDH, ce programme, initié par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, bénéficiera à 317 anciens détenus originaires des villes de Casablanca, Rabat, Oujda, Fès, Marrakech, Tanger, Salé, Kénitra, Safi, Laâyoune, Agadir et Taroudant. Il consistera à apporter un appui financier ou en équipements à des ex-détenus porteurs d’un projet de vie personnel, élaboré sur la base d’un diagnostic établi pendant la période de détention, avec l’assistance du service de préparation à la réinsertion, en adéqua­tion avec la formation et le savoir-faire des bénéficiaires, ainsi qu’avec les besoins du marché du travail.

Ce programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socio­professionnelle qui a permis, durant l’année 2014, le placement de 933 anciens détenus dans des entreprises citoyennes, et l’appui à la création de 1.436 micro-projets dans divers secteurs d’activité .

60 MDH pour lutter contre l’addiction

Le programme national de lutte contre les conduites addictives, doté d'une enveloppe budgétaire globale de plus de 60 millions de dirhams, est bel et bien en marche. C’est sous cet angle qu’il faut apprécier l’inauguration, par le Roi, le 11 juillet au quartier Beni Makada à Tanger, d’un nouveau centre d'addictologie qui a nécessité un budget de 5,7 MDH.

A l'instar de ceux réalisés à Casablanca, Rabat, Oujda, Nador, Marrakech et Tétouan, le centre d'addictologie de Tanger développera des actions de sensibili­sation et de prévention contre l'usage des stupéfiants, assurera la prise en charge médicale et sociale des personnes souffrant d'un comportement addictif, et oeuvrera en faveur d'une implication effective des familles dans les actions de prévention. Il vise aussi la réinsertion sociale des personnes concernées, ainsi que l'encadrement et la formation des associations dans le domaine de la réduction des risques. Ce centre, construit sur un terrain domanial de 3.800 m2, comporte, entre autres, un pôle d'accompagnement social et de réduction des risques et un pôle médical qui comprend notamment des salles de soins, de consultation en médecine générale, addictologie, psychologie, psychiatrie…

A noter que près de 10.000 personnes ont pu, au titre de la période 2014-2015, bénéficier des services des différents centres d'addictologie opérationnels. Et le réseau va se renforcer avec l’ouverture prochaine d'un centre d'addictologie à Fès et la construction de centres à Meknès (en phase d'appel d'offres), à Agadir, à Al-Hoceima et à Chefchaouen.

La Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, un acte fort

Fidèle à sa tradition de propagation des valeurs islamiques, le Maroc, à travers le Souverain, vient encore de poser un acte fort et hautement symbolique à travers l’annonce de la création, le 13 juillet, de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, placée sous la présidence effective de Sa Majesté. Cette instance est destinée à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans, au Maroc et dans les autres Etats africains, en vue de faire connaître les valeurs de l'Islam tolérant, de les diffuser et de les consolider. Une initiative largement saluée par la communauté africaine, et particulièrement par le président délégué de la Fondation, Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques qui, en substance, a fait savoir que «la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains se veut un espace pour l'effort d'ijtihad recommandé, afin de tirer bénéfice, de manière circonstanciée et selon les possibilités offertes, du modèle de gestion du fait religieux tel que Votre Majesté l'a initié, dans ses volets relatifs à la pensée, à l'encadrement et aux prestations de service».

David William