Risque d’impayés : la recette Inforisk pour les PME

Risque d’impayés : la recette Inforisk pour les PME

 

La lutte contre les impayés repose d’abord sur une organisation interne efficace au niveau de l’entreprise.

Si la conscience de la problématique existe au Maroc, le bât blesse au niveau des solutions pour la circonscrire.

 

Par M. Diao

 

Au Maroc, les PME et TPME font face à plusieurs contraintes (petite taille du marché, concurrence âpre, sous-capitalisation, etc.). Celles-ci sont pénalisées également par les impayés, à l’origine de 40% des défaillances d’entreprises. D’où l’intérêt de savoir si les TPE et PME marocaines accordent suffisamment d’importance au risque de non-paiement.

Pour Amine Diouri, directeur études & communication d’Inforisk, cela ne fait aucun doute. Le risque de contreparties, et plus particulièrement l’impayé, est de loin la principale préoccupation du chef d’entreprise au Maroc.

«Celui-ci comprend parfaitement l’impact négatif que le retard de paiement ou l’impayé peut avoir sur sa trésorerie, avec toutes les conséquences qui peuvent s’en suivre (problème de financement du BFR pouvant entraîner l’asphyxie financière)», assure-t-il.

Ceci dit, si la conscience de la problématique existe, le bât blesse au niveau des solutions pour la circonscrire. Du côté d’Inforisk, l’on souligne que le problème repose davantage sur l’absence de procédures internes au sein des TPME pour l’octroi de crédit (délai de paiement accordé) et sur les outils adéquats permettant de sélectionner les bons partenaires commerciaux des mauvais.

Notre interlocuteur est formel : «La lutte contre l’impayé repose d’abord sur une organisation interne probante, avec des process de facturation (bons de commande, factures, bons de livraison…), des outils (système d’information, data externe…) et des outils contractuels indispensables (contrat, conditions générales de vente) définissant les délais accordés».

Par ailleurs, dans la phase d’analyse du prospect, il est primordial que l’entreprise ait accès à une base de données externe afin de lui permettre d’évaluer au mieux la solvabilité du futur partenaire.

D’ailleurs, Inforisk, spécialisée dans le renseignement commercial afférent aux sociétés marocaines, offre ce service aux TPME. En définitive, il subsiste deux solutions pour parer au risque d’impayé, en l’occurrence la prévention (renseignement commercial) et la protection (solutions d’assurance crédit ou de factoring). ◆

 

Paroles de pro, Amine Diouri, directeur études & communication d’Inforisk

«Le risque de non paiement évolue de manière négative au Maroc. Une étude que j’avais réalisée il y a quelques mois, montrait que le Maroc figurait parmi les plus mauvais élèves dans le monde, en termes de retards de paiement supérieurs à 90 jours. Avec un taux de 16%, cela situait notre pays à l’avant-dernière place. La question de l’évolution des délais de paiement est fortement problématique. Comment peut-on accepter aujourd’hui qu’une TPE soit payée à plus de 8 mois, avec tous les dégâts que cela peut occasionner, particulièrement le risque de défaillance. D’un point de vue plus macro, je pense également que la question des délais de paiement est un frein majeur pour la création d’emplois, le financement de l’investissement ou de l’innovation, voire au développement international de nos entreprises. Quand notre énergie est concentrée sur le recouvrement, il est difficile de se focaliser sur des aspects plus stratégiques du développement de l’entreprise». ■ 

 

 

 

 


Encadré : Les solutions offertes aux entreprises

Inforisk offre à ses clients la possibilité d’accéder directement via une plateforme web aux informations nécessaires sur une entreprise : informations signalétiques (dénomination, registre de commerce, statut juridique, capital social, activité), financières (bilans, analyse financière et sectorielle), juridiques (dirigeants, associés), et judiciaires (ventes aux enchères, redressements ou liquidations judiciaires). Compte tenu de l’effet «Big data» de la base de données, Inforisk établit des scores de défaillances (risques de redressement ou liquidation dans les 24 prochains mois) et de solvabilité (défaut de paiement à horizon 12 mois), associés à une limite de crédit. Grâce à l’exhaustivité de ces informations, le Crédit manager est en mesure de sélectionner au mieux les entreprises avec lesquelles sa société va travailler. Enfin, du fait de son appartenance au premier réseau mondial Dun & Bradstreet, la société permet aux entreprises exportatrices ou importatrices de se renseigner sur leurs contreparties internationales et donc de limiter le risque d’impayé.  ◆

 

PME

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