Photo : Les gagnants de l'édition 2017 du programme 

- Le programme «Meilleurs employeurs au Maroc», dont les gagnant seront dévoilés le 7 mars prochain, constitue une opportunité pour les entreprises de se benchmarker.

- Hamza Idrissi, responsable du programme, revient sur l’émulation suscitée par cette initiative.

Finances News Hebdo : Quelles sont les raisons à l'origine de la mise en place du programme «meilleurs employeurs au Maroc» ? Et comment percevez-vous l'engouement des entreprises pour cette initiative ?

Hamza Idrissi : Le programme des «Meilleurs employeurs au Maroc» est une initiative de l’Institut Best Compagnies Group USA, en partenariat avec le cabinet de conseil en RH Lycom.

Cette initiative rend hommage aux sociétés marocaines offrant le meilleur environnement de travail et vise à reconnaître les entreprises qui savent attirer et retenir les meilleurs collaborateurs.

Les sociétés l’ont compris : la certification renforce leur marque employeur auprès de leurs salariés, candidats au recrutement et autres acteurs concernés, et leur permet de communiquer sur les conditions de travail.

Comme vous le savez, le lundi 20 mars 2017 a été la Journée mondiale du bonheur. Une journée décrétée par l'Organisation des Nations unies (ONU), bien dans l'air du temps et de la recherche du «mieux-être». Et quand on parle de mieux-être, il est évident que les entreprises ont un rôle majeur à jouer. Il y a une prise de conscience que la seule croissance économique ne suffit plus à assurer le bonheur des travailleurs. Certains chefs d'entreprises la mettent particulièrement bien en pratique.

F.N.H. : Quel est votre retour d'expérience par rapport à la politique RH des entreprises primées ? Ces dernières sont-elles celles qui payent le mieux leurs salariés ?

H. I. : Les entreprises qui s'illustrent dans le programme, ont en commun la particularité d'avoir placé leurs collaborateurs au centre de leurs priorités. C’est en offrant aux employés un environnement de travail sain, en étant à l'écoute de leurs idées et en les aidant à développer leurs compétences, que ces entreprises réussissent à se développer. Enfin, la certification est accordée uniquement aux entreprises appliquant les critères d'excellence les plus élevés en matière de conditions de travail.

Le salaire est certes un critère important et motivant, mais le programme se concentre aussi sur d’autres aspects RH incluant l’évolution, la formation, le développement, l’environnement de travail, la qualité de vie et les pratiques RH.

F.N.H. : Votre programme suscite-t-il l'émulation des entreprises en termes d'amélioration de politique RH ?

H. I. : Transparence, implication, respect des collègues, positivité, responsabilité: ces valeurs régissent le quotidien des employés des entreprises certifiées. Le programme des «Meilleurs employeurs au Maroc» est une initiative qui donne aux entreprises participantes l'opportunité de s'évaluer et de mesurer la satisfaction, le degré d'engagement des collaborateurs et d'identifier les activités qui les aideront à améliorer la culture et l'environnement de travail au sein de la société. C’est aussi une occasion de se benchmarker avec d’autres employeurs, dans le même secteur d’activité, et rehausser les pratiques en matière de capital humain.

F.N.H. : Estimez-vous qu'il y a une corrélation entre la politique RH et la taille ou le domaine d'activité de l'entreprise ?

H. I. : De par notre expérience, nous avons remarqué que quel que soit la taille ou le secteur d’activité, la société peut être classée parmi les entreprises où il fait bon de travailler. Depuis son lancement en 2011, le programme a certifié des entreprises de dimensions différentes, en l’occurrence des PME et des grands comptes exerçant dans divers domaines d’activité comme le secteur bancaire, celui des IT, du transport, de l'offshoring et de l’agroalimentaire.

Cette certification aide les entreprises à poursuivre le développement de leurs activités quotidiennes en ressources humaines et à créer un environnement et des conditions de travail optimales pour les collaborateurs. ■

Propos recueillis par M. Diao