Après la création de la Fédération des associations de location automobile au sein de la Confédération marocaine des TPE-PME, d’autres fédérations devraient être constituées prochainement.

Pour l’année 2018, la Confédération marocaine des TPE-PME compte bien mettre les bouchées doubles afin d’exécuter les mesures-phares prises lors de sa dernière assemblée générale.

En effet, les membres de l’association présidée par Abdellah El Fergui ont procédé récemment à la mise en place de la première fédération sectorielle dans la ville ocre. Il s’agit de la Fédération des associations de location automobile.

Ce nouveau groupement chapeaute pas moins de six associations agrégeant près de 1.000 petites agences spécialisées dans la location de voitures.

Interrogé par nos soins sur l’implémentation de la stratégie de la confédération pour l’année 2018, El Fergui s’est dans un premier temps empressé de faire l’état des lieux pour le moins non reluisant du secteur de la location de véhicules au Maroc.

«Il est important de savoir que cette branche qui regroupe beaucoup de TPE, souffre d’un manque de structuration et d’organisation. Du jour au lendemain, tout le monde peut devenir loueur de véhicules dans notre pays», s’offusque-t-il. Et d’ajouter : «Il n’est pas rare de trouver dans une même rue plusieurs agences, ce qui témoigne d’une concurrence contreproductive, voire anarchique».

Visiblement, l’association ne compte pas s’arrêter là, puisque d’autres fédérations pour ne citer que celles ayant trait aux BTP, l’enseignement privé, l’artisanat, les services et le commerce devraient être prochainement constituées.

«La création de fédérations sectorielles tend à défendre l’intérêt des petits opérateurs, de répondre à leurs doléances et asseoir leur positionnement dans l’économie nationale», assure-t-on du côté de la Confédération, qui fait désormais de la création d’antennes régionales son principal cheval de bataille.

En somme, l’objectif du renforcement du maillage territorial est d’épauler au mieux les TPE-PME situées en province et parfois pénalisées par le manque d’informations (accompagnement, mesures fiscales, véhicules financiers, etc.).. ■

Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE-PME

«Nous déployons des efforts allant dans le sens de la structuration de la Confédération à travers la mise en place des fédérations sectorielles. 2018 constituera une année charnière en la matière. Au-delà de cette dimension organisationnelle interne, je tiens à saluer les efforts déployés par le Chef du gouvernement afin d’aider les entreprises de petite et de moyenne taille pour sortir la tête hors de l’eau.

Je fais référence au coup de pouce fiscal et cotisations sociales (CNSS) de la Loi de Finances 2018. Cela dit, nous avons l’impression que les autres départements ministériels, notamment la tutelle, sont moins enclins à soutenir la TPE marocaine, qui continue de traverser une période difficile. Les efforts de la tutelle sont davantage orientés vers les investisseurs étrangers au détriment des petits entrepreneurs locaux. Ce qui est préjudiciable au tissu économique national composé à 95% de TPE et PME. En définitive, nous dressons ce constat dans un contexte où le ministère de la TPE a été supprimé par le gouvernement actuel, avec les conséquences néfastes engendrées pour ne citer que l’absence d’interlocuteurs et de suivi». ■

Par M. Diao