Audit et Conseil : les ambitions marocaines du cabinet BM&A

Audit et Conseil : les ambitions marocaines du cabinet BM&A

 

A l’occasion de l’annonce de l’ouverture d’un bureau du cabinet BM&A à Casablanca, nous avons rencontré Erwan Lirin et Eric Seyvos, tous deux associés du cabinet parisien et membres du comité de direction. Un cabinet qui privilégie le sur-mesure plutôt que le volume et qui compte faire du Maroc sa base pour accompagner les clients en Afrique. Entretien.

 

 

Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous présenter le cabinet BM&A et ses domaines d’expertise ?

 

Eric Seyvos : C’est un cabinet qui a plus de 35 ans d’existence et qui est implanté à Paris et également à Lyon. Il jouit d’une forte renommée sur la place parisienne, pour toutes les activités de conseil financier, d’évaluation, de restructuring…

BM&A a aussi acquis une certaine réputation sur le support opérationnel, l’aide aux direc­tions comptables et financières en matière de consolidation de reporting, d’assistance et d’externalisation. Nous intervenons enfin dans les domaines de l’audit et du com­missariat aux comptes, et de diagnostic financier.

 

F.N.H. : Vos clients sont-ils plutôt des grands groupes ou des entreprises de taille moyenne ? Quels sont aussi vos secteurs de prédilection ?

 

Erwan Lirin : Nous n’avons pas de taille d’entreprise de prédilection, puisque nous intervenons aussi bien pour les groupes du CAC 40, parmi nos clients, il y a de grands noms du CAC 40 comme Total, Danone, Areva, etc., que pour des sociétés qui font 5 à 10 millions de chiffre d’affaires. Nous agis­sons surtout dans des contextes particuliers qui nécessitent un savoir-faire, notamment des projets complexes qui sollicitent une expertise rapide et pertinente, avec des équipes pluridisciplinaires. C’est le cas par exemple pour les projets d’IPO, de rachat d’entreprise, de restructuration d’activités ou d’optimisation de processus.

Par ailleurs, nous sommes multisecteur, mais nous avons développé de réelles expertises en accompagnant nos clients dans des sec­teurs comme les infrastructures ou dans les partenariats publics-privés. Dans les PPP, nous accompagnons un grand nombre de groupes dans la modélisation de leur contrat et dans les négociations. Par exemple, nous opérons pour des groupes en Côte d’Ivoire en charge de la production et la distribution d’eau et d’électricité.

 

F.N.H. : Vous inaugurez aujourd’hui votre bureau à Casablanca. C’est votre tout premier bureau en dehors de France. Pourquoi ce choix ?

 

E. S. : Dans notre signature, il y a agilité et pragmatisme. Et nous l’avons été pour venir au Maroc. Nous intervenons sur le continent africain depuis de longues années, y compris au Maroc. Pour continuer à accompagner nos clients sur le continent africain, il nous a semblé naturel d’y avoir un ancrage, une tête de pont, et nous avons choisi le Maroc car il s’agit de la base stable sur le conti­nent. C’est le parfait hub pour intervenir en Afrique.

Par ailleurs, nous avons choisi le Maroc parce qu’il y a Amine Omary, qui est un ancien du cabinet. Il nous a paru important de nous appuyer sur quelqu’un de compé­tent, qui est de la famille, de chez nous, avec la même méthodologie et la même approche. Et Amine remplit parfaitement ce rôle, d’où cette opportunité de nous associer avec lui. En nous appuyant sur Amine Omary, nous faisons converger les attentes de nos clients avec un esprit BM&A entrepreneurial, une cohésion d’équipe.

 

F.N.H. : Le marché marocain du conseil pullule de cabinets et la concurrence y est rude. Quels sont les atouts que vous comptez mettre en avant pour vous imposer sur ce marché ?

 

E. L. : Nous voulons rester fidèles à notre ADN BM&A. Nous ne sommes pas sur une stratégie de volume. Notre objectif est d’avoir des interventions sur-mesure, en mobilisant de l’expertise et de la pertinence.

Nous sommes confiants. D’une part, parce que Amine Omary, notre associé BM&A, qui va diriger le bureau de Casablanca, a été formé chez BM&A et est dans cette démarche là. Et d’autre part, nous avons déjà conduit un certain nombre de missions au Maroc pour des groupes français qui y avaient des besoins, notamment dans le cadre d’acquisitions, mais de façon ponc­tuelle. Cette implantation au Maroc va nous permettre d’accompagner nos clients sur la durée, avec plus de proximité.

 

F.N.H. : Vous l’avez évoqué plus haut, le Maroc est considéré comme un hub vers les pays de la région. En quoi cela constitue une opportunité pour vous ?

 

E. S. : Nos clients aujourd’hui ont une façon d’intervenir sur le continent africain avec le Maroc comme tête de pont. C’est quelque chose que l’on ressent de plus en plus en Europe. De grandes sociétés européennes s’installent au Maroc pour piloter leurs acti­vités en Afrique de l’Ouest, et y ont envoyé des équipes dans certains pays jugés un peu moins stables. Pour notre part, nous suivons nos clients et nous répondons à leur demande. ■

 

Propos recueillis par A.E

 

 

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