Netanyahou: architecte d’un carnage insoutenable

Netanyahou: architecte d’un carnage insoutenable

Dans le fracas des armes, le deuil s'étend encore plus sur la bande de Gaza. Dans cette tragédie déchirante, la vie humaine est sacrifiée sur l'autel de la vengeance aveugle. Les attaques meurtrières que continue de perpétrer l'armée israélienne laissent dans leur sillage un nombre insupportable de victimes innocentes, en majorité des femmes, adolescents et enfants. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 25.490 personnes ont été tuées et 63.354 blessées en terre palestinienne depuis le début du conflit.

Face à cette hécatombe, il semble impératif de ne pas banaliser, ni même normaliser la perte de ces vies humaines fauchées par les armes de Tsahal. Car chaque destin brisé devrait susciter une indignation universelle. Et la nécessité de trouver des alternatives à cette spirale de violence devrait résonner dans chaque discours politique, dans chaque action diplomatique. Sauf que des alternatives autres que le claquement des armes, les bombes qui détonnent et les corps de Palestiniens qui tombent, criblés de balles, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, orchestrateur de ce carnage, n’en veut point. Son refus obstiné d'envisager une solution à deux États ne fait que prolonger l'agonie d'un conflit sans fin.

Ce qui ne résout pas la question fondamentale d'une paix durable. Israël ne peut prétendre construire la paix uniquement par des moyens militaires, comme l'a souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. La solution à deux États demeure donc la voie incontournable pour mettre fin à ce conflit, et le refus de l’Etat hébreu d'y souscrire suscite des inquiétudes légitimes. La folie meurtrière de Netanyahou et son intransigeance à vouloir coûte que coûte vider Gaza de sa population n’en fait pourtant guère un «héros» en Israël. Bien au contraire. Son impopularité grandissante au sein de la population israélienne témoigne de son incapacité à gérer cette crise.

Aujourd’hui, la rue israélienne gronde et réclame sa démission, exprimant son mécontentement envers un gouvernement accusé de ne pas agir suffisamment pour mettre fin à la guerre et libérer les otages détenus encore par le Hamas. Les manifestations à Tel-Aviv et les appels au départ de Netanyahou reflètent le désir d'une population de voir un changement radical dans la gestion de cette guerre. Au-delà des chiffres et des déclarations diplomatiques, la quête de la paix et la sécurité et la stabilité de la région ne peuvent résider que dans une coexistence pacifique. Pour dire que les aspirations des Palestiniens à la souveraineté et à un État indépendant ne peuvent être ignorées, et la communauté internationale a la responsabilité de soutenir avec détermination cet objectif. Une communauté internationale qui doit, d’abord, mettre fin au dessein funeste de Netanyahou d’avoir un Gaza sans Gazaouis.

 

Fatima Ouriaghli

Directeur Général responsable de la Publication

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