Présidence de la CGEM : Marrakchi veut «libérer l’entreprise»

Présidence de la CGEM : Marrakchi veut «libérer l’entreprise»

Le tandem Hakim Marrakchi-Assia Benhida affichent leur optimisme à la veille des élections à la présidence de la CGEM


 

- Le binôme Marrakchi-Benhida a présenté les grandes lignes de son projet pour l’élection à la présidence de la CGEM.

- Le programme se donne comme ambition de lever les pesanteurs qui entravent le développement des entreprises.

 

 

«Libérer l’entreprise» : c’est le slogan de campagne du binôme Hakim Marrakchi-Assia Benhida pour la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Les deux protagonistes ont donné rendez-vous à la presse la semaine dernière pour présenter les grands axes de leur projet, après avoir sillonné le pays à la rencontre des opérateurs économiques des différentes régions ainsi que plusieurs fédérations sectorielles. «Ce fut une campagne formidable», lance en guise d’introduction Hakim Marrakchi.

Le projet présenté à la presse par Hakim Marrakchi et sa colistière Assia Benhida peut être synthétisé en deux grands volets : d’une part, les actions à mener pour libérer le potentiel des entreprises marocaines et leur permettre de gagner en compétitivité et, d’autre part, les actions à mener au sein de l’organisation même de la CGEM, ses structures, et les services que la Confédération se doit d’offrir aux entreprises adhérentes.

 

Zéro charges sociales sur les bas salaires

 

Le premier volet comporte ainsi une série de mesures devant favoriser la croissance et le développement des opérateurs économiques. L’une des plus emblématiques consiste à agir sur le coût du travail pour favoriser la création d’emploi par les entreprises du privé. Hakim Marrakchi préconise dans ce sens une mesure forte : zéro charges sociales sur les bas salaires. «Nous devons engager des discussions structurées avec le gouvernement et les syndicats pour baisser le coût du travail», indique le candidat.

De manière générale, il plaide pour une révision du code du travail vers plus de souplesse et l’adapter aux réalités économiques d’aujourd’hui. «Le code du travail est général. Il faut l’adapter à certaines spécificités», estime-t-il.

Concernant la question épineuse des délais de paiement, le candidat à la présidence de la CGEM estime qu’elle doit être érigée au rang de cause nationale. «L’Etat doit être exemplaire, que ce soit sur le crédit de TVA ou sur le remboursement de l’IS trop perçu», estime Marrakchi. Ce dernier veut également rapprocher les grandes entreprises des PME et revisiter leur relation à travers la création d’un Small Business Act.

Il s’agit aussi de donner les moyens aux PME de se développer à l’international. C’est dans cette optique que Hakim Marrakchi projette la création de Cap Business Africa, un service destiné aux opérateurs qui souhaitent investir et se développer sur le continent.

La création des conditions favorisant l’émergence de la nouvelle économie et des métiers futurs est également au menu. Le tandem Marrakchi-Benhida propose dans ce sens la création d’un guichet «Go Ahead» pour accompagner les start-up dans leur projet.

 

Faire évoluer la CGEM

 

La régionalisation occupe par ailleurs une place centrale dans le programme «Libérer l’entreprise». «Nous sommes conscients qu’il va falloir placer les régions au coeur de la CGEM», affirme Marrakchi. Un ensemble de mesures est prévu afin que la CGEM intègre de manière beaucoup plus palpable la dimension régionale dans son approche. Cela passe nécessairement par une évolution de ses statuts et de sa gouvernance. Le binôme Marrakchi-Benhida propose dans ce sens de mettre en place un Conseil consultatif des régions, qui regrouperait tous les présidents et vice-présidents régionaux ainsi que les fédérations sectorielles impliquées dans les régions.

De manière générale, le candidat Marrakchi souhaite apporter plusieurs changements au mode de gouvernance de la CGEM et revoir son organisation, afin d’en faire un patronat «influent et proche de ses adhérents». L’une des mesures phares allant dans ce sens porte sur la création d’un défenseur des droits de l’entreprise au niveau de la CGEM.

Le binôme souhaite également réorganiser la CGEM en 5 pôles qui correspondent aux 5 axes présentés dans le programme (voir encadré).

«Nous voulons une CGEM forte, influente, proactive, inclusive, qui libèrent les entreprises», résume Marrakchi. «Les adhérents à la CGEM attendent que nous défendions leurs intérêts, il va falloir faire évoluer la gouvernance de la Confédération pour cela», ajoute-t-il.

Le binôme Marrakchi-Benhida a-t-il pour autant convaincu les votants ? «Il y a bien un choix à faire. Même si les programmes se ressemblent, ne vous y trompez pas, c’est une question de crédibilité !», note le patron de Maghreb Industries.

«Nous sommes extrêmement optimistes», conclut Assia Benhida. ■

 


Le programme «Libérer l’entreprise» en 5 axes

1- Agir pour la croissance et la compétitivité ;

2- Agir pour le développement de nos opérateurs économiques ;

3- Agir pour le développement régional et la croissance à l’international des entreprises marocaines ;

4- Agir pour le développement des compétences et de l’employabilité ;

5- Agir pour une CGEM influente et proche de ses adhérents.


 

 

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A.E

 

 

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