Maroc-Chine : L’inéluctable rapprochement économique

Maroc-Chine : L’inéluctable rapprochement économique

 

- Au cours des trois dernières années, le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine a progressé de 50%.

- La Chine est le quatrième partenaire commercial du Maroc

 

 

La configuration de l’économie mondiale est en pleine mutation. La Chine qui a vu son PIB progresser de 6,9% en 2017, connaît aussi une profonde transformation.

En décidant de soutenir la croissance par la demande intérieure grâce à la revalorisation des salaires, les autorités de la première puissance commerciale du monde vont ainsi précipiter la délocalisation de plusieurs millions d’emplois à l’étranger.

Cette nouvelle donne constitue à l’évidence une formidable opportunité pour les pays désireux d’accélérer leur industrialisation, à l’instar du Maroc qui a mis en place l’ambitieux Plan d’accélération industrielle (PAI). C’est dans cette mouvance et dans un contexte en proie à un intérêt croissant des entrepreneurs chinois pour le Royaume que s’est tenu récemment dans la capitale économique, le forum économique Maroc-Chine rehaussé par la forte participation d’entreprises chinoises et marocaines.

«La présence du président du Conseil chinois pour le développement du commerce international (CCPIT) traduit la volonté de bâtir les jalons du partenariat industriel des deux pays, initié il y a trois ans», fait remarquer Faïçal Mekouar, vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui se réjouit du dynamisme des relations commerciales sino-marocaines.

 

La Chine, quatrième partenaire commercial du Maroc

 

«Au cours des trois dernières années, le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine a progressé de 50%. Les exportations du Royaume vers son partenaire chinois se sont raffermies de 60%», assure le vice-président du patronat marocain, qui prône la logique du co-développement et le co-investissement.

L’engouement ascensionnel des opérateurs chinois présents dans plusieurs branches d’activité nationales (ferroviaire, ingénierie, électronique, automobile, etc.) se traduit également par le fait qu’au cours de l’année 2017, ce sont près de 50 délégations chinoises qui ont été reçues par la CGEM.

Outre le Conseil d’affaires mis en place en 2003 entre les deux pays et renforcé en 2014, la visite du Roi Mohammed VI en Chine, en 2016, a donné une nouvelle dimension à la coopération sino-marocaine, avec la signature de plusieurs contrats dans divers domaines.

Par ailleurs, la rencontre était l’occasion pour le patronat marocain de vendre le Royaume auprès des opérateurs chinois friands d’opportunités d’investissement dans des domaines porteurs pour ne citer que l’industrie, la finance, l’énergie, les mines et les TIC.

«Il ne faut pas appréhender le Maroc comme un petit marché de 35 millions de consommateurs, mais comme un pays qui, grâce aux multiples accords commerciaux scellés constitue une rampe d’accès pour un marché d’1 milliard de consommateurs» martèle Mekouar.

Le Forum a connu la signature de plusieurs conventions de partenariat dont un mémorandum d’entente pour la mise en place du «Conseil d’affaires de la route de la soie». Ce Conseil se présente comme une plateforme pour les secteurs industriels et commerciaux des deux pays, en leur fournissant des informations sur les opportunités d'investissement et en les aidant à surmonter les problèmes qui freinent la coopération commerciale au niveau international.

De nombreuses rencontres BtoB se sont par ailleurs déroulées, ce qui devraient permettre d’explorer au mieux les opportunités d’affaires existantes de part et d’autre. ■

 

 

M. Diao

 

 

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