Le satellite Mohammed VI, un outil déterminant pour les cadastres

Le satellite Mohammed VI, un outil déterminant pour les cadastres

 

Les structures de propriété au Maroc sont complexes. Le nouvel engin high-tech est un outil efficace pour les cadastres.

 

 

 

Le satellite Mohammed VI a fait couler beaucoup d’encre au Maroc et à l’étranger pour ses finalités militaires. Mais ce bijou high-tech peut assurer également d’autres fonctions de premier ordre à caractère économique, comme la planification territoriale et la gestion foncière.

Il permet, à cet égard, une large couverture cadastrale du territoire national du fait que le nombre de terrains disposant d’un titre foncier est relativement faible ne dépassant pas 30%. Il existe donc un fort potentiel de développement à exploiter via le satellite, surtout que le pays est confronté à la complexité de la structure foncière.

En effet, il existe différents statuts, certains à caractère ancestral rendant l’apurement de l’assiette foncière nationale difficile. On dénombre les domaines public et privé de l’Etat, les domaines forestier, maritime, ceux des collectivités territoriales, les terres Guich et les terres Habous.

«Le Maroc dispose maintenant d’une autonomie en matière de visualisation cartographique spatiale. Auparavant, il fallait faire appel à des prestataires internationaux ou recourir à la photographie aérienne», souligne-t-on auprès de la Conservation foncière.

Les applications spatiales sont fortement recommandées pour certaines administrations. Dans un objectif de gestion efficace du foncier et de préservation des espaces naturels, les services de l’État en charge de l’aménagement sont appelés à une évaluation fine et homogène du territoire.

Comme précisé par une source au sein de la conservation foncière, «le satellite Mohammed VI est d’une grande utilité en matière d’aménagement du territoire, en ce sens qu’il aide à la décision et à l’anticipation en vue d’un aménagement optimal des territoires aussi bien urbains que ruraux».

Outre les autorités publiques, force est de reconnaître que les applications spatiales sont devenues un outil incontournable pour plusieurs professionnels, notamment les géomètres-topographes, les architectes, les bureaux d’études, les entreprises de BTP, etc.

«Les technologies de dernière génération nous fournissent plus de précisions en matière de bornage. Les relevés topographiques de haute qualité sont réalisés rapidement tout en étant plus efficaces. Ces équipements innovants sont d’une grande utilité, surtout pour les terrains accidentés», souligne Rachid Belhoucine, ingénieur topographe à Casablanca.

 


Résorber l’habitat clandestin

En dépit de la vigilance des autorités, l’habitat clandestin continue de proliférer, accentuant la montée des bidonvilles. En cause, l’insuffisance de moyens humains de l’administration pour contrôler efficacement et à temps tout le territoire national. L’imagerie spatiale arrive à temps pour permettre de suivre en permanence et avec précision les opérations de construction et d’agir rapidement en cas d’actes frauduleux.

Cette même technologie permet également de planifier l’extension urbaine et d’assurer un certain équilibre dans le développement des villes. De même qu’elle pourra protéger les terrains agricoles, forestiers et maritimes.

 

 

 

C. Jaidani

 

 

 

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