6ème Forum Centraliens Supélec : Des pistes pour industrialiser l’Afrique

6ème Forum Centraliens Supélec : Des pistes pour industrialiser l’Afrique

 

- Le Forum Centraliens Supélec consacrera sa sixième édition à la question de l’industrialisation de l’Afrique.

- 400 experts, opérateurs économiques, décideurs et acteurs politiques nationaux et internationaux sont attendus.

 

 

Le Forum Centraliens Supélec, devenu au fil des années un carrefour incontournable de réflexions et d'échanges entre opérateurs économiques, chercheurs et décideurs de la sphère publique, se focalisera, dans sa 6ème édition (les 18 et 19 février à Casablanca) sur le modèle d’industrialisation et de développement de l’Afrique. Un thème d’actualité s’il en est, au moment où se pose la question de l’émergence du continent et des moyens d’assurer son développement inclusif.

Durant les deux journées du Forum, les participants, dont le Chef du gouvernement et un parterre d’hommes d’affaires, de banquiers, d’experts et de décideurs, tenteront de répondre à trois questions clés : Quel développement industriel en Afrique ? Quels mécanismes d’appui et d’incitation pour catalyser l’investissement industriel ? Comment accélérer l'industrialisation du continent africain ?

Pour le coordinateur scientifique du Forum, Mohamed Fikrat, il est nécessaire de mener une réflexion globale sur le positionnement du continent sur la chaîne de valeur de l'économie mondiale. Il ne manque pas de rappeler que plusieurs pays africains, comme le Maroc, le Sénégal ou la Côte d’Ivoire ont d’ores et déjà mis en place des stratégies industrielles sectorielles afin de valoriser leurs ressources.

Ces expériences pourraient inspirer d’autres pays du continent dans une logique de «co-émergence inclusive».

Certaines des pistes de réflexion ont d’ailleurs déjà été esquissées, au cours d’une conférence de presse, par Mustapha Metaich, président de l'association des Centraliens et Supélec du Maroc. Il s’agit de se focaliser dans un premier temps sur des industries relativement faciles à démarrer, pour lesquelles l’Afrique a des facteurs de compétitivité sur place et où la ressource est disponible, comme c’est le cas pour l’agroalimentaire, le textile et la chimie.

«Prenons le cas de l’agroalimentaire. Aujourd’hui, l’Afrique est le continent qui compte le plus de terres arables, mais ces ressources sont sous-exploitées. L’idée, c’est qu’au lieu d’exporter le cacao ou le café en l’état, avant de le réimporter, il vaut mieux le transformer pour créer des emplois sur place. Idem pour le textile avec le coton, et les mines avec toutes les richesses du sous-sol», nous explique Metaich.

A travers les échanges qui auront lieu, les organisateurs souhaitent sortir avec des recommandations concrètes. Comme ce fut le cas pour les précédentes éditions, un livre blanc synthétisera les conclusions des ateliers et de la conférence plénière, ainsi que les principales recommandations émises par les participants. «Ces recommandations seront remises ensuite aux décideurs», précise Metaich, qui insiste sur le rôle «force de proposition» joué par le think tank qu’il préside.

Il faut dire que l’Association des diplômés CentraleSupélec a déjà eu le nez creux par le passé. Par exemple, l’idée d’un gazoduc reliant le Nigéria au Maroc avait germé dans l’esprit des ingénieurs à l’occasion de la toute première édition du Forum. C’était en 2007, et on sait que depuis, cette idée a fait bien du chemin. Toujours au chapitre des retombées, les organisateurs ont décidé d’innover cette année. «Nous allons amener des petites structures africaines au Forum, et tenter de sortir avec des projets concrets», souligne Rachid Smidi, membre du Comité scientifique du Forum. «Outre la composante débat, la composante networking est très importante entre opérateurs africains et nationaux», nous explique-t-on. ■

 

A.E

 

 

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux