Pourquoi les réserves de change du Maroc s'amoindrissent

Pourquoi les réserves de change du Maroc s'amoindrissent



Au dernier pointage, les réserves de change du Maroc étaient sur des plus bas de 12 mois à 214,9 Mds de dirhams. Parallèlement, les banques marocaines affichent une situation nette de change négative au premier trimestre, obligeant Bank Al Maghrib à servir 9 fois plus de devises durant le premier trimestre qu'au premier trimestre de 2016. Déficit commercial, transferts, IDE,... plusieurs éléments expliquent cette déconfiture. 





Les réserves de changes affichent une baisse continue depuis février 2017. BAM 




 

Le déficit commercial s'est creusé de 17,5% sur les 4 premiers mois de l'année pour s'établir à 61,4 Mds de dirhams. Un déficit qui pèse sur les réserves de change et qui s'explique par une hausse plus rapide des importations (+10%) par rapport aux exportations (+5%). Désormais, le taux de couverture n'est plus que de 57,4%, contre 60,1% à la même période en 2016. La hausse des exportations est essentiellement tirée par l’OCP, l’agroalimentaire et les nouvelles industries. En face, pour une valeur de 22,8 milliards de dirhams, les importations des produits énergétiques ont affiché une sensible progression de 48,9%, contribuant à hauteur de 57,3% dans la hausse des importations totales.


Poursuite de la baisse des flux financiers 

L'autre élément qui pèse sur les réserves de change concerne les flux financiers, notamment les recettes au titre des voyages et les transferts des MRE. Ils ont accusé des replis respectifs de 4,5% (pour ressortir à 17 milliards de dirhams) et 3,3% (à 18,5 milliards de dirhams). Au total, ces deux postes ont permis de couvrir 57,9% du déficit commercial, bien loin des 70,7% d'un an auparavant. Parallèlement, les recettes des investissements directs étrangers ont enregistré un recul de 14,7% (ou 1,6 milliard de dirhams) pour revenir à 9,4 milliards de dirhams, autant de devises en moins dans les caisses.

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