C'est une tendance mondiale à laquelle le Maroc n'échappera pas. Les Assurtech, ces courtiers en assurances 100% digitaux se développent à vue d'oeil. Ils envahissent des segments de marché comme la santé et l'automobile. Ces acteurs digitaux imposent des standards que les compagnies traditionnelles ne peuvent plus occulter. Leur capacité à mutualiser les moyens techniques et à personnaliser leurs services ultra-rapides grâce au big data en fait des concurrents solides pour l'industrie traditionnelle de l'assurance. D'ailleurs, de grands acteurs mondiaux, comme google, s'y mettent et envoient un signal fort sur la montée en puissance de ce modèle économique.

Le Maroc s'y met

«Au Maroc, je souhaite lancer la réflexion dans les prochains mois avec les opérateurs pour aboutir à une réforme profonde du Code des assurances et tracer le cadre qui anticipe les évolutions sur toute la chaîne de valeurs et encourage l'innovation», a annoncé aujourdhui Hassan Boubrik, président de l'Autorité de contrôle des Assurances, lors des Rendez-vous de Casablanca de l'Assurance.

Du coté de la distribution, les choses peuvent aller encore plus vite car la refonte du livre IV des assurances, devrait, selon Boubrik, prendre en compte le digital dans la distribution.

Hassan Boubrik a aussi rappelé que le digital exerce beaucoup de pression sur les assurances mais également sur les régulateurs. «Le digital apporte des difficultés spécifiques» a-t-il annoncé, notamment dans le traitement juridique du caractère transfrontalier et automatique de ces activités. Mais aussi concernant la protection des assurés et la gestion de la concurrence face aux acteurs traditionnels.