Le gros du chantier des OPCI (Organismes de placement collectif en immobilier) est bouclé. Les investisseurs et les professionnels s’impatientent. Pour l’heure, «tous les textes de loi sont publiés. Le plan comptable est finalisé et doit passer par la commission plénière du Conseil national de la comptabilité», nous informe Noreddine Tahiri, Directeur général de Ajar Invest, en marge du Forum IFN Morocco 2019 organisé récemment à Casablanca.
Deux circulaires de l’AMMC, qui encadrent l’activité des OPCI sont en attente sur le bureau du Secrétariat général du gouvernement. La première est relative aux règlements des sociétés de gestion alors que la deuxième est relative aux règlements des OPCI.
«Nous avons l’espoir que dès cette année le tout soit prêt », espère le patron de la future société de gestion d'OPCI qui indique qu’«au moins 14 opérateurs se préparent actuellement pour mettre en place des sociétés de gestion, principalement les banques», sans donner plus de détails.
Tahiri a d'un autre côté rappelé le rôle capital que jouera ce type de véhicule dans le secteur financier et immobilier. D’autant que ces supports offrent des rendements durablement supérieurs aux produits financiers sans risque, avec une faible volatilité des prix des actifs et une mutualisation des risques. Le tout avec une imposition plus ou moins clémente qui, selon lui, tourne autour des 12,4%. Rappelons que la loi de finances 2019 a prévu l'application d'un abattement de 60% aux dividendes servis par les OPCI aux personnes soumises à l'IS.
Un complément à la finance participative
En outre, Tahiri explique que le législateur n’a pas oublié que les OPCI peuvent émettre aussi des Sukuk (sous forme Ijara). «C’est là où l’on trouve aujourd’hui l’articulation entre les OPCI et la finance participative. En plus, la réglementation autorise les futures sociétés Takaful à investir non seulement dans les Sukuk mais directement dans des OPCI, d'où leur caractère complémentaire à l’écosystème participatif» ajoute-t-il.