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Marchés financiers : rentrée chargée pour les opérateurs

Marchés financiers : rentrée chargée pour les opérateurs

 

Budget 2018, banques, marché des capitaux, assurances... Pour de nombreux secteurs financiers, la rentrée sera chargée. Le calendrier des réformes est serré et beaucoup de nouveautés sont attendues avant la fin de l'année. Tour d'horizon.

 

La réforme du régime de change avec les banques participatives ont été les sujets chauds du trimestre dernier pour les financiers. Depuis, les banques participatives ont démarré leur activité, du moins celles qui ont parachevé leur processus de lancement, et les autorités peuvent désormais se concentrer sur la réforme du régime de change. Le Chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avait déclaré que le gouvernement prendrait tout son temps, qu'il n'était pas sous pression, mais ce n'est pas une raison pour retarder à l'infini cette réforme alors que de l'autre côté, les banques commerciales et la Banque centrale se disent prêtes.

Le prochain Conseil de Bank Al-Maghrib, prévu en septembre, sera sans doute l'occasion pour son wali de faire le point sur la situation. Abdellatif Jouahri sera également attendu sur la conduite de la politique monétaire (son métier de base ne l'oublions pas). Il avait, grâce à des mesures parallèles notamment une correspondance au GPBM, réussi à contenir la baisse des taux facturés par les banques et qui avaient atteint des niveaux alarmants qui pesaient sur leurs marges. Mais le répit a été de courte durée, puisque trois mois plus tard, les taux ont de nouveau baissé comme l'indiquent des statistiques récentes de Bank Al-Maghrib. Devra-t-il prendre des mesures plus tranchées pour enrayer le problème ? Jouera-t-il sur le taux directeur à la hausse ? C'est bien compliqué et le Conseil monétaire le sait. Cela aura des conséquences en cascade, notamment sur le marché actions qui retrouve des couleurs depuis que les taux ont baissé. Une remontée des taux risque de sonner la fin de la récréation à la Bourse de Casablanca. Mais c'est une mesure positive pour le Dirham dans le cadre de la réforme du régime de change. Quoi qu'il en soit, Bank Al-Maghrib devra encore jouer à l'équilibriste à la rentrée.

 

Le premier vrai budget du gouvernement sera social

 

2018 sera aussi l'année où le gouvernement El Othmani présentera et conduira son premier vrai budget, le précédent ayant été réalisé par le gouvernement sortant. Et comme vous le savez chers lecteurs, tout ceci devra être préparé dès la rentrée. La récente lettre de cadrage envoyée par le Chef de gouvernement à ses ministres traçait le cadre général et les hypothèses de base de ce budget. Une tendance se dégage clairement : ce sera un budget social et sociétal.

Les récents évènements d'Al Hoceima obligeront le gouvernement à faire des cadeaux, ouvrir des niches sociales et jouer sur le pouvoir d'achat. Or, l'histoire a prouvé que de nombreuses mesures de la sorte sont belles sur le papier mais rarement mises en œuvre complètement avec des résultats pas toujours au rendez-vous. Quoi qu'il en soit, il ne faudra pas s'attendre à ce que 2018 soit une année d'élargissement de l'assiette fiscale. Dans un contexte où le déficit budgétaire se stabilise, le gouvernement aura une fenêtre de tir pour lancer des mesures sociales.

 

Assurances : Des nouveautés dès la rentrée

 

La Tous risques chantier et la RCD, deux produits d'assurance majeurs introduits par la loi n°59-13 modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances, promulguée en août 2016, devraient devenir effectifs dès la rentrée. On vous le signalait il y a quelques semaines sur nos colonnes (fnh.ma), les projets d’arrêtés étaient dans la dernière phase de concertation avec le secteur des assurances et devraient être transmis au ministère de l’Economie et des Finances incessamment. Aux côtés de ces assurances obligatoires, l'assurance Takaful devrait également être finalisée d'ici la fin de l'année. Le secteur devra également se préparer à l'entrée en vigueur de la solvabilité basée sur le risque, le Solvency II adapté au marché marocain. Un véritable virage pour les compagnies qui seront challengées sur leur solvabilité «réelle». ■

 

 

Par A. Hlimi

 

 


Marché boursier : calendrier chargé

Cet été, la Bourse de Casablanca était peu volatile. Mais les actions se maintiennent jusqu'à présent dans le territoire positif avec une performance autour de 5% depuis le début de l'année. Cette accalmie sera perturbée les semaines qui viennent, puisque nous sommes aux portes de l'habituelle période des résultats semestriels.

A l'issue de ce premier semestre, les regards seront bien évidemment tournés vers les mid et small caps qui ont surperformé durant les 8 premiers mois de l'année. Elles doivent confirmer leurs niveaux de valorisation. En face, il ne faudra pas beaucoup attendre des grosses cylindrées. Les bancaires en premier. Les opérateurs ne s'attendent pas à une année exceptionnelle dans un contexte de taux encore bas et de tassement des marges de crédit, bien que des efforts sont fournis sur les autres composantes de marges comme l'activité de marché.

Le secteur des ciments et Maroc Telecom passent aussi par des phases de transition. A eux seuls, ces trois secteurs représentent déjà près de 65% de la capitalisation du marché. Ce sera aux autres secteurs de prouver qu'ils méritent leurs niveaux de cherté. Parallèlement aux résultats semestriels, les boursiers ne manqueront pas de scruter les décisions de politique monétaire et une éventuelle remontée des taux par Bank Al-Maghrib. Bonne rentrée !

 

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