Réunis à Casablanca dans le cadre des rencontres régionales de l’UMAC (Union marocaine des agents et courtiers d’assurances), les intermédiaires en assurance, avec à leur tête le président de l’UMAC, Youssef Bounoual, ont exprimé de vives inquiétudes quant à l’avenir de leur business.
En effet, selon les dires des représentants de l’UMAC, 40% du réseau des intermédiaires en assurance évoluent aujourd’hui sous le seuil de rentabilité et menacent de fermer boutique.
Une situation qu’ils expliquent, entre autres, par les effets négatifs de l’entrée en vigueur (en avril 2016) de la circulaire de l’ACAPS (Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale) relative à l’encaissement des primes d’assurance.
Pour rappel, cette circulaire a introduit de nouvelles règles en matière d’encaissement des primes d’assurances par les agents et courtiers au profit des compagnies d’assurances. En vertu de cette circulaire, les intermédiaires ne peuvent, de leur propre initiative, accorder des délais de paiement des primes d’assurances. Le souscripteur doit dans ce cas payer intégralement la prime au moment du retrait de l’attestation d’assurance automobile.
Pour les intermédiaires en assurance, réunis sous la bannière de l’UMAC, cette circulaire va faire encore plus de casse d’ici la fin de 2017, le secteur commençant à manquer cruellement de cash.
Pour se faire entendre, l’UMAC projette de lancer une grande étude sur la rentabilité de leur business. Une étude qu’elle compte opposer aux différents partenaires du secteur, c’est-à-dire la FMSAR (Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance), l’ACAPS et le gouvernement.
L’UMAC menace même de manifester dans la rue pour se faire entendre auprès du gouvernement. Une lettre ouverte à destination de l’Exécutif sera, selon nos informations, diffusée incessamment.