Le taux de change effectif réel du Dirham, c'est-à-dire par rapport à un panier de devises, risque de se déprécier de 7% à horizon de 12 mois. C'est la conclusion d'une note de JP Morgan à l'occasion de l'élargissement des bandes de fluctuation du Dirham. 

Pour la banque d'affaires, cette dépréciation sera incompatible avec "les plans de la banque centrale".

Rappelons que le Wali de Bank Al-Maghrib avait indiqué lors du dernier point presse tenu à l'occasion du dernier Conseil monétaire de l'année 2017, qu'après s'être apprécié de 2,4% en 2016, le taux de change effectif réel du Dirham devrait connaître une dépréciation de 1,5% sur l'ensemble de l'année 2017. A moyen terme, il se déprécierait de 1,2% en 2018 puis de 0,7% en 2019, en liaison notamment avec "une inflation domestique faible comparativement à celle des partenaires et concurrents". 

JP Morgan note également que les premières séances de cotation du Dirham dans le nouveau régime se sont déroulées sans pression sur la monnaie nationale, Bank Al-Maghrib ayant indiqué vouloir intervenir quotidiennement pour servir la demande, ce qui réconforte les opérateurs. 

A moyen terme, JP Morgan pense qu'il n'y a pas d'élèments qui présagent d'une sur ou sous évaluation du Dirham.