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La flexibilité du dirham, une aubaine pour le marché immobilier marocain (étude)

La flexibilité du dirham, une aubaine pour le marché immobilier marocain (étude)

 

 

Le rapport souligne une compétitivité accrue de l'économie, et la contribution des IDE et des SCPI dans la stiulation de la croissance


 

Le flottement de la devise devrait donner une impulsion au marché de l’immobilier marocain. C’est la conclusion à laquelle a abouti l’étude de JLL, spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprise.

«Au début de l’année 2018, la banque centrale marocaine (Bank Al-Maghrib) a adopté la flottation progressive du dirham marocain, permettant une flexibilité parmi les principaux opérateurs du secteur de l’immobilier qui prennent des décisions d’investissement et préparant la voie pour un marché de l’immobilier plus soutenu dans l’année à venir», note l’étude.
«Selon le premier Aperçu du Marché de l’Immobilier au Maroc présenté par  JLL, la banque a élargi la fourchette officielle au sein de laquelle le dirham devrait fluctuer de 5 pourcent, avec une variation journalière maximale de 2,5 pourcent au-dessus ou en-dessous du taux officiel. Dans le cadre d’une plus vaste réforme monétaire, ce changement vise à renforcer la compétitivité de l’économie nationale et pourrait éventuellement positionner le Maroc comme un hub économique régional, et comme porte d’entrée pour l’Afrique».

Selon les auteurs, l’importante augmentation des IDE est en phase avec la Vision 2020 établie par le gouvernement marocain, qui s’est fixé parmi ses objectifs de hisser le Maroc parmi les 20 destinations touristiques les plus en vogue à l’échelle internationale d’ici 2020. Environ 40% des investissements étrangers proviennent du CCG, et une part importante est investie dans le secteur de l’immobilier. «Les réformes adoptées par le gouvernement marocain auront un effet d’entrainement sur le marché de l’immobilier, car les investisseurs dans tous les secteurs peuvent désormais être plus flexibles dans leurs prises de décision» déclare Craig Plumb, Directeur de la Recherche - MENA, JLL.

« Selon si la devise fluctue au-dessus ou en-dessous du taux officiel de 2,5%, le potentiel pour le secteur de l’immobilier d’attirer davantage d’IDE vers le pays est énorme», ajoute-t-il.

Le secteur immobilier commercial au Maroc devrait aussi se développer avec les entreprises qui annoncent leurs intentions d’inscrire les actifs séparément en tant que SCPI (Société civile de placement immobilier). 

Bien qu’à l’heure actuelle aucune SCPI ne soit cotée sur le marché boursier marocain, la fusion entre VLV et Petra en 2017 a donné naissance à une nouvelle plateforme d’immobilier commercial comprenant 27 actifs à travers 15 villes au Maroc et couvrant une superficie totale de 215 000 m2  en SCU (surface commerciale utile), souligne JLL.

Ajoutant que le groupe immobilier Grit (anciennement connu sous le nom de Mara Delta) a également annoncé au cours des années 2016 et 2017 son intention de coter les actifs marocains séparément en tant que SCPI (Anfa Place constituant l’actif de premier choix dans son portefeuille).

«Les SCPI contribueront au développement du marché de l’immobilier commercial au Maroc, car celui-ci adopte de nouvelles plateformes d’investissement dans l’immobilier de manière positive. Casablanca est le centre économique du pays, et son marché d’immobilier de bureau est beaucoup plus important que celui de la capitale, Rabat. Avec un grand nombre d’entreprises nationales et multinationales installées dans la ville, il y a un besoin croissant pour des espaces bureaux modernes à Casablanca», précise Plumb.

Le marché commercial à Casablanca est largement tributaire des magasins en ville, cependant les centres commerciaux sont de plus en plus convoités, au vu du fort taux de passage, notamment dans les grands centres commerciaux tels que le Morocco Mall et Anfa Place Shopping Centre. 

Pour sa part, le marché hôtelier à Casablanca dépend en grande partie des voyageurs d’affaires, et l’offre en hôtels de luxe est relativement faible.

Le taux d’occupation a grimpé de 4 points, passant de 62% en 2016 à 66% en 2017, une hausse engendrée essentiellement par la tenue de conférences et expositions au sein d’hôtels 4 étoiles à travers la ville, souligne l’étude.

«Avec la vision 2020 définie par le gouvernement, ayant pour objectif de hisser le Maroc parmi les destinations touristiques les plus en vogue à l’horizon 2020, les taux d’occupation semblent se maintenir sur une tendance haussière. Nous nous réjouissons de voir des résultats positifs en ce qui concerne le marché hôtelier cette année étant donné que les performances indiquent une trajectoire ascendante», relève Plumb.

 

 

 

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