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BMCE BOA prépare le coup d’après

BMCE BOA prépare le coup d’après

 

- Un nouveau plan stratégique couvrant la période 2018-2020 est en cours de finalisation pour définir les nouvelles orientations du groupe.

- La présence en Afrique sera "rationnalisée"

- En 2017, les performances ont été soutenues par le Core-business.

 

 

Un produit net bancaire (PNB) consolidé en progression de 3% à 13,4 milliards de DH, un résultat net part du groupe parfaitement stable à 2,036 milliards de DH et un dividende de 5 DH par action équivalent à celui de 2016 : l’année 2017 aura été plutôt calme pour BMCE Bank of Africa. Une année qui tranche avec les périodes de forte croissance qu’a connues la banque ces dernières années.

Dans son allocution clôturant la conférence de présentation des résultats 2017 de la banque tenue en début de semaine, le président Othman Benjelloun n’a d’ailleurs pas manqué de retracer le chemin parcouru par le groupe bancaire depuis sa privatisation en 1995 : à l’époque, BMCE Bank comptait 2.723 collaborateurs répartis sur 7 pays. Aujourd’hui, l’effectif est passé à plus de 14.600 personnes présents sur 4 continents dans 32 pays. Sur la période, le total bilan (313 Mds de DH) a été multiplié par 8 et les crédits à l’économie et les dépôts ont été multipliés par 13, avec un TCAM à deux chiffres. Quant au PNB, il est dix fois plus important qu’en 1995 (TCAM de 11%), tandis que les bénéfices ont été multipliés par 6, dépassant la barre des 2 milliards de DH. Plus récemment, la période 2012-2015 a également été caractérisée par une très forte croissance des indicateurs financiers. Le RNPG en particulier a enregistré sur cette période une croissance annuelle moyenne de 20%.

 

Nouvelles orientations stratégiques

 

Bref, après avoir considérablement grossi, la banque reprend son souffle, et prépare le coup d'après. Un nouveau plan stratégique couvrant la période 2018-2020 est en préparation pour définir les nouvelles orientations du groupe bancaire à moyen terme, dont les grandes lignes ont été esquissées par le management. Il s’agit d’affûter la machine et de redéfinir certaines priorités.

«Il y a eu indéniablement un ralentissement de certains agrégats financiers entre le plan 2012-2015 et le nouveau plan stratégique», reconnaît Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur-Directeur général délégué de BMCE BoA. «Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, le coeur de la machine, le Core businness, fonctionne. La banque continuera de croître organiquement, nous continuerons d’ouvrir des agences, mais d’une manière raisonnée», en s’appuyant notamment sur la transformation digitale.

Au niveau de la croissance externe, outre le lancement annoncé courant 2018 de la succursale chinoise, un changement d’approche important est envisagé. La communication officielle de la banque parle de «rationalisation de la présence en Afrique». Le management n’en dira pas plus, étant donné que le plan stratégique est encore en cours de discussion au niveau du Conseil d’administration pour faire les arbitrages nécessaires. «Il est encore prématuré de dire ce que l’on risque de rationnaliser de manière précise», explique B. Benjelloun-Touimi. Le Conseil décidera donc quelles régions doivent être privilégiées et celles devant faire l’objet de «rationalisation». On en saura plus dans les prochains mois et sur les choix arrêtés et sur les moyens mis en œuvre. Sur ce point précis, Brahim Benjelloun-Touimi a déclaré que les moyens sont calculés. «On ne va pas indéfiniment faire appel aux actionnaires, il y a aussi ce que la banque va continuer de faire avec ses propres moyens», a-t-il indiqué.

En termes de businessmodel, la banque compte consolider sa vocation de banque universelle, active dans le Retail banking, le segment Corporate, sans oublier celui de la PME. BMCE BoA compte aussi tirer avantage des nouvelles niches porteuses, à l’image des jeunes, de la banque participative et du Green business. Sur ce dernier volet, le management assure que «ce n’est pas du peace and love (sic), mais du business. Et du business rentable». ■

 


Les activités au Maroc en forme

Alors que les activités en Afrique ont été sensiblement impactées par une hausse du coût du risque dans certains pays d’implantation en difficultés économiques, comme le Congo ou encore le Mali, les activités de BMCE Bank au Maroc se sont particulièrement bien comportées. Le résultat net de social est en progression de 12,3% à près de 1,5 milliard de DH, tandis que le PNB social émerge à 6,2 milliards de DH, en hausse de 1,2%.

La banque a été particulièrement agressive sur le plan commercial. Elle réalise la meilleure collecte de dépôt du secteur en 2017, avec une hausse de 6,4% à 143 milliards de DH, gagnant 16 points de base de parts de marché. Au niveau de la structure des revenus, la marge d’intérêt et celle sur commissions, représentent pas moins de 90% du PNB. La marge d’intérêt (MIN) s’est appréciée de 11%, malgré un ralentissement «volontaire» de la distribution de crédits. La MIN a notamment profité d’une remontée des taux débiteurs à partir du deuxième semestre, combinée à une baisse du coût de refinancement. La marge sur commissions progresse, elle, de 5%. A noter que les revenus issus des activités de marché ont baissé de 42%, lestés par la performance exceptionnelle et non récurrente de ces activités en 2016. Par ailleurs, le coût du risque social baisse de 25% à 612 millions de DH. «Cette baisse du coût du risque est normative et concerne tout le secteur», précise Driss Benjelloun, Directeur général délégué en charge des finances et risques. ■


 

 

A.E 

 

 

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