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Banques : le ralentissement du rythme d’ouverture d’agences se confirme

Banques : le ralentissement du rythme d’ouverture d’agences se confirme

 

Après une forte phase d’expansion du réseau bancaire entre les années 2005 et 2013 (soutenue il est vrai par le déploiement du réseau d’Al Barid Bank), le ralentissement marqué du rythme des ouvertures d’agences, enclenché depuis 3 ans, s’est poursuivi en 2016.

Le réseau bancaire n’a en effet progressé que de 2,9% l’année précédente, s’établissant désormais à 6.283 agences bancaires (contre 2.451 en 2006).

 

(source : BAM)

 

Dans le détail, les banques ont procédé à l’ouverture de 178 nouvelles agences contre 231 une année auparavant et en ont fermé 34 contre 7 en 2015, soit 144 agences additionnelles sur l’année. On est bien loin de la période précitée où le réseau bancaire s’élargissait annuellement de 300 nouvelles agences en moyenne.

Une tendance que la Banque centrale explique dans son rapport sur la supervision bancaire par le contexte de digitalisation dans lequel évolue le secteur, les banques ayant de plus en plus recours à de nouveaux canaux de distribution, à faibles coûts et s’appuyant sur des solutions technologiques innovantes.

Il faut garder à l’esprit que les ouvertures d’agences sont très gourmandes en charges d’exploitation. Ceci explique que, dans un contexte économique peu porteur, les banques ont préféré mettre le frein à main à l’expansion de leur réseau.

 

Taux de bancarisation de 69%

 

Aujourd’hui, la densité bancaire, mesurée par le nombre d’habitants par guichet, s’est établie à près de 5.400, soit un niveau qui laisse encore un potentiel de croissance important.

La densité bancaire appréhendée par le nombre de guichets pour 10.000 habitants, ressort à près de 2 guichets, contre moins d’un guichet au début de la décennie 2000. 

Cette densité cache néanmoins de forte disparité entre régions. La région de Casablanca-Settat figure en première position avec 29,3% des guichets, environ 40% des dépôts et plus de 64% des crédits, suivie par la région de Rabat-Salé-Kenitra avec près de 15% des guichets, 17% des dépôts et plus de 16% des crédits. A elles seules, c’est deux régions s’accaparent près de 45% des guichets bancaires existants au Maroc (voir graphe ci-dessous). Le déséquilibre est encore plus flagrant entre monde urbain et monde rural.

 

source : BAM

 

Dans ce contexte le nombre de comptes ouverts auprès des banques s’est accru en 2016 de 4%, pour s’établir à 24 millions de comptes. Le taux de bancarisation passe de la sorte de 67% en 2015 à 69% en 2016. Mais là aussi, ce taux recèle de profondes disparités, que ce soit entre régions ou entre zones rurales et zones urbaines. Difficile, en l’absence de données précises, de déterminer le taux de bancarisation exact en zone rurale, mais selon la Direction de la supervision bancaire relevant de Bank Al-Maghrib, ce taux oscillerait entre 10 et 20%.

 

source : BAM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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