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Banques : le Comité de Bâle s’attaque aux Fintechs

Banques : le Comité de Bâle s’attaque aux Fintechs

 

Le succès grandissant des fintechs et des technologies disruptives oblige les régulateurs à s’adapter et à revoir leurs normes prudentielles. Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) invite les acteurs du secteur à se pencher sérieusement sur la question.

 

 

Le régulateur bancaire mondial se penche sérieusement sur les fintechs, ces start-up qui importent dans l’univers de la finance les nouvelles technologies issues de la révolution numérique, et qui bousculent les activités bancaires traditionnelles.

Le Comité de Bale, chargé de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que l’efficacité du contrôle prudentiel et la coopération entre régulateurs bancaires, a ainsi publié un document de 49 pages intitulé : «Conséquences des fintechs sur le développement des banques et des régulateurs bancaires».

Selon le Comité, l'adoption rapide des technologies et l'émergence de nouveaux modèles commerciaux posent un défi croissant aux banques et aux Banques centrales, rendant nécessaire la mise en place d’une nouvelle génération de normes qui prenne en compte ces transformations.

«Les normes bancaires et les attentes en matière de supervision devraient être adaptées aux nouvelles innovations tout en maintenant des normes prudentielles appropriées», peut-on lire dans le rapport.

Le comité bâlois met notamment en garde contre l’émergence de risques stratégiques, opérationnels, de conformité et les cyber-risques pour les banques suite à l'émergence des fintechs.  Le régulateur bancaire international exhorte les banques à s'assurer que leurs structures de gouvernance et leurs processus de gestion des risques sont capables d'identifier, gérer et surveiller ces risques.

Les établissements financiers doivent également disposer de processus efficaces de gestion des risques et des IT pour répondre à de nouvelles technologies innovantes telles que les livres comptables distribués, dont la Blockchain.

Le Comité invite par ailleurs les régulateurs bancaires à coopérer davantage avec les autres autorités, notamment celles de la protection des données ou de la concurrence, pour élaborer des normes appropriées. 

Une collaboration accrue entre superviseurs bancaires au niveau international est également recommandée, au vu de l’important potentiel de croissance transfrontalier pour les fintechs, en particulier dans des domaines tels que les paiements de gros.

La mise à jour concerne aussi les aspects liés à la formation du personnel.

«Les superviseurs bancaires devraient évaluer leurs modèles de formation afin de s'assurer que les connaissances, les compétences et les outils de leur personnel demeurent pertinents et efficaces dans la supervision des nouvelles technologies et des modèles commerciaux novateurs», indique le Comité de Bâle.

Dans ce contexte, le Comité a émis une série de 10 recommandations à destination des acteurs du secteur bancaire, pour consultation. Une task-force a également été mise en place par le Comité de Bâle pour étudier les changements prévus dans le businessmodel des banques et des organismes qui les règlementent.

La consultation est ouverte jusqu’au 31 octobre

 

A.E

 

 

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