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Banques : En 2017, le coût du risque a baissé pour la première fois depuis 2008

BAM : Le  coût du risque baisse pour la première fois depuis 2008

A droite, Hiba Zahoui, Directrice de la supervision bancaire au sein de Bank Al-Maghrib 


 

Le secteur bancaire national, favorisé par la diversification de ses activités à l’international, continue de faire preuve d’une bonne résilience, a expliqué Bank Al-Maghrib lors de la présentation du rapport annuel sur la supervision bancaire relatif à l’exercice 2017.

 

Ainsi, le ratio de solvabilité et de tier 1, respectivement de 13,9% et 11%, sont supérieurs aux exigences minimums bâloises et le taux de créances en souffrance s’est stabilisé à 7,5%, après des hausses successives depuis 2012.

Parallèlement, la baisse du coût du risque, pour la première fois depuis 2008, conjuguée à une hausse du Produit net bancaire (PNB), ont permis au résultat net des banques, sur base sociale, de s’améliorer de 17,6% par rapport au résultat normatif de l’année précédente. Sur base consolidée, les neuf groupes bancaires ont réalisé un RNPG en hausse de 9,2% contre 6% en 2016, dégageant un rendement des actifs de 0,9% et des fonds propres de 10,2%.

Dans une conjoncture demeurant porteuse de risques, la Banque centrale a suivi de près la qualité des actifs bancaires et les expositions des banques au risque de taux d’intérêt, tout en prêtant une attention accrue aux risques émergents ,notamment ceux liés au développement de la cybercriminalité, fait savoir BAM.

 

Activités transfrontalières : 3 nouvelles conventions en matière de contrôle

 

Sur le plan réglementaire, l’année 2017 a été marquée par le chantier d’adoption de la norme comptable internationale « IFRS 9 », dont l’entrée en vigueur a été fixée au 1er janvier 2018 et la poursuite des travaux sur la réforme de la classification des créances. De même, les exigences en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ont été rehaussées, en convergence avec les normes internationales du GAFI.

Sur le plan de la supervision des activités transfrontalières, Bank Al-Maghrib a conclu trois nouvelles conventions en matière de coordination du contrôle bancaire, portant le nombre de ces conventions à 12, couvrant la majorité des pays de présence.

 

Décélération du rythme d’élargissement du réseau physique des banques

 

Suite à l’agrément de 5 banques participatives, le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib s’est élargi en 2017 pour couvrir une population de 86 établissements de crédit et organismes assimilés. L’activité bancaire a observé cette année une décélération du rythme d’élargissement du réseau physique des banques à 6388 agences et 7025 GAB en progression de 1,7% et 2,9% respectivement. Cette tendance traduit une orientation des banques vers des stratégies de développement des canaux digitaux. Les comptes bancaires ouverts au Maroc ont atteint près de 26 millions. A l’international, la présence des groupes bancaires marocains s’est renforcée pour couvrir 33 pays dont 26 en Afrique.

En 2017, l’activité bancaire participative a démarré graduellement. Dans ce cadre, la Banque a accompagné les opérateurs dans la préparation du cadre contractuel des produits et a fait progresser le cadre prudentiel y afférent. Elle a également contribué, aux côtés des autorités concernées, à la mise en place des autres composantes nécessaires pour un écosystème participatif.

 

 

 

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