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«BAM, gage de confiance pour les opérateurs» (président BNP Paribas)

«BAM, gage de confiance pour les opérateurs» (président BNP Paribas)

 

Filiale du Groupe BNP Paribas, la BMCI a engagé un profond processus de transformation pour accompagner le développement économique du Maroc, pays utilisé comme plateforme pour les filiales africaines du Groupe. Ex-directeur du Trésor français de 1995 à 2000, Jean Lemierre, président de BNP Paribas, commente l'actualité bancaire au Maroc.

 

 

 

Finances News Hebdo : Dans quel cadre se situe votre visite au Maroc et quelle appréciation faites-vous du paysage bancaire marocain ?

 

Jean Lemierre : Je suis au Maroc pour quelques jours dans le but de m'entretenir avec les officiels, le Conseil d'administration et les collaborateurs de la BMCI ainsi que nos clients.

Le Maroc, où nous sommes présents depuis très longtemps, est important pour notre Groupe. C’est un marché que l’on connaît bien et dans lequel nous avons des clients de qualité (entreprises et particuliers).

Aujourd’hui, la BMCI est engagée dans un processus de transformation profond au profit de l'économie marocaine. L’objectif est d’offrir à nos clients un service financier à haute valeur ajoutée et qui répond à leurs attentes, notamment en termes de rapidité, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies et le e-banking.

Dans ce sens, au niveau de la banque d'affaires, nous proposons aux entreprises françaises au Maroc et aux entreprises marocaines à l'étranger des services transfrontaliers.

A côté du conseil pour des acquisitions, nous aidons aussi au financement de l'investissement et du cash management qui constituent une partie importante de notre activité.

L'autre raison de ma visite a trait à l’intérêt particulier que nous accordons à Afrique. D'ailleurs, nous avons visité nos bureaux domiciliés à Casa Marina où nous installons une plateforme pour l'Investment banking, l'inspection générale pour les autres filiales en Afrique et le Consulting interne, qui va de la transformation à la rénovation de nos processus de travail et de notre organisation.

L'ingénierie, et surtout les IT et l'informatique, est également au cœur de notre stratégie. Nous allons recruter 200 ingénieurs informatiques dans les deux années afin de les déployer en Afrique, dont le Maroc.

L’autre dimension de notre stratégie est l'utilisation du Maroc comme plateforme pour nos filiales africaines. En effet, outre ses nombreuses compétences, le Maroc est un pays stable, qui se développe et dont le modèle économique évolue grâce, entre autres, à une stratégie industrielle bien circonscrite. C'est également un pays qui a la confiance des investisseurs et qui dispose d’institutions robustes, à l’instar de la Banque centrale. Je tiens d’ailleurs à dire que j’ai une grande estime pour le gouverneur de Bank Al-Maghrib : c’est un homme sage et, pour nous, cela se traduit par la sécurité que nous cherchons. C'est un acquis très important que les banquiers ne soulignent pas toujours.

 

F.N.H. : Quelle lecture faites-vous de l'adhésion annoncée du Maroc à la CEDEAO ? Quelle opportunité cette intégration régionale peut-elle apporter selon vous ?

 

J. L. : Ce qu'ont fait les banques marocaines durant les 15 dernières années est remarquable. La communauté économique des Etats africains en tirera pleinement profit.

Je précise toutefois qu'une croissance et une expansion créent parfois des tensions qu'il faut gérer. La Banque centrale et les banques sont parfaitement conscientes de cet état de chose. Elles savent qu'il y a une période de croissance, une période de rationalisation, une période de maîtrise du coût du risque, de renforcement des capitaux, de renforcement des contrôles internes...

L'Afrique présente des opportunités extrêmement importantes, avec un système bancaire qui a besoin d'appuis venant de l'extérieur. Autrement dit, l'économie africaine a besoin d'être financée. Le Maroc y contribue de deux manières : le financement de l'économie et l'ouverture des économies, en favorisant et en soutenant notamment les échanges africains.

Parfois, c'est un exercice délicat à cause des cycles économiques (prix de matières premières) ou des cycles politiques, mais le Maroc a les talents nécessaires pour s’adapter à cet environnement. L’un des principaux atouts du Royaume est qu’il dispose de banquiers et de gestionnaires talentueux qui ont envie de faire ce métier et qui savent le faire.

Par ailleurs, l'adhésion du Maroc à la CEDEAO est aussi une décision politique. Je n'ai pas beaucoup de commentaires à faire là-dessus, sinon que cela traduit l'engagement du Maroc dans des relations politiques plus profondes avec les pays d'Afrique subsaharienne et renforce son positionnement en tant qu’acteur important dans le continent. ■

 

 

Propos recueillis par FZO

 

 

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