VO : faible pénétration du crédit

VO : faible pénétration du crédit

 

 

L’Observatoire Wafasalaf a consacré sa dernière étude au marché des véhicules d’occasion (VO). Retour sur les principaux enseignements de l’enquête.

 

 

L’étude menée par la société de financement s’est donnée pour objectif de comprendre les perceptions du marché, d’évaluer le taux d’équipement des ménages et de cerner les intentions d’achat. Il s’agit aussi d’analyser le comportement des consommateurs et d’identifier leurs attentes vis-à-vis du marché du VO.

Contrairement au marché du neuf où une voiture sur deux est achetée à crédit, pour le VO, 83% des ménages optent pour les fonds propres contre 11% partiellement à crédit, 4% à crédit, et 2% ne se sont pas prononcés, lit-on dans l’étude.

«L’automobile est un segment important de notre activité. Nous sommes leader du secteur et ce genre d’étude nous permet de bien connaître les tendances du marché», souligne Laila Mamou (photo), présidente du Directoire de Wafasalaf.

L’enquête révèle que près d’un foyer sur deux envisage d’acheter un VO, soit une croissance de 17 points par rapport à 2016. En revanche, pour le neuf, on assiste à une diminution de 8 points.

Par ailleurs, 42% des sondés prévoient l'achat d'un VO au cours des 6 à 12 mois à venir, dont 58% envisagent une acquisition en premier équipement et 33% sont plutôt dans le renouvellement.

S’agissant des canaux utilisés pour l’achat, le particulier à particulier (P2P) est le plus apprécié avec une part de 52%. Il est suivi par Internet avec 29%, les courtiers 23%, les garages spécialisés 20%, les connaissances 3% et enfin les concessionnaires (3%).

«C’est un marché dynamique en pleine mutation mais qui demeure dominé par l’informel. Le samsar par exemple est bien présent», explique Adil Bennani, président de l’Association marocaine des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam).

Pour sa part, Hicham Bennouna, représentant du Club Argus, explique que «le particulier est le canal qui inspire le plus de confiance, en permettant d’éviter les arnaques et les mauvaises surprises. La vente directe est aussi une occasion pour bien négocier le prix».

L’étude Wafasalaf a fait ressortir deux contraintes majeures qui pénalisent l’organisation du marché : d’une part, il est difficile de trouver sur le marché la voiture recherchée sans un intermédiaire et, d’autre part, le particulier n’a pas la même responsabilité qu’un garage professionnel concernant les vices cachés. Quant aux critères de choix du véhicule, 67% des personnes interrogées ont cité le prix, 58% la marque, 47% l’état mécanique et 43% le type de motorisation (essence ou diesel).

Notons enfin que le budget moyen consacré pour l’achat d’un VO est de 69.500 DH. Ce budget varie selon le type de canal. Il est compris entre 61.000 DH s’agissant du canal P2P et 84.000 DH si l’on transite par un garagiste. ■

 

C.J

 

 

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