L’apport du Maroc sera "très enrichissant" pour la CEDEAO, une puissance économique sur le plan africain, a affirmé, mercredi à Rabat, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza.
Avec le Maroc, sixième pays dans le continent en termes de PIB, "nous ne partons pas du point zéro", a souligné le responsable de la CEDEAO, dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien avec le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Il a soutenu, à ce propos, que le Royaume dispose d’une multitude de relations avec plusieurs pays de la région dans des secteurs aussi variés que la finance, les mines, la pharmaceutique et l’automobile, ajoutant que la CEDEAO va offrir, de son côté, un marché immense de 340 millions de consommateurs.
Le responsable a également rappelé que cette visite au Maroc vise à examiner les modalités d’adhésion et discuter de la politique commerciale qui comprend la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux, soulignant dans ce sens qu’il n’y aura plus de barrières tarifaires et non-tarifaires entre le Maroc et les pays de la CEDEAO.
Par ailleurs, De Souza a fait savoir que l’industrie est la voie de l’émergence à travers la transformation des produits de base avant leur exportation, mettant en exergue la nécessité de "créer de la valeur ajoutée à l’intérieur de notre communauté afin de favoriser l’emploi des jeunes, lutter contre la pauvreté et donner les meilleures conditions de vie à nos concitoyens".
Le responsable a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’adopter les principes de démocratie et de bonne gouvernance dans la perspective de créer "un espace de paix et de destin commun".
Pour sa part, la Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique chargée du Commerce extérieur, Rakiya Eddarhem, qui a assisté à cet entretien, a déclaré à la presse que l’adhésion du Maroc à la communauté de la CEDEAO s’inscrit dans une approche gagnant-gagnant à même d’ouvrir plus d’opportunités dans des secteurs ayant trait à l'industrie, le commerce et le numérique.
«Nous voyons l’avenir du Maroc au sein de la CEDEAO d’un œil très positif», animé par l'opportunité de regagner sa famille africaine et de faire partie d'un marché très prometteur offrant un potentiel important, a-t-elle estimé.