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Marché : CFG Bank réunit investisseurs et émetteurs

CFG Bank réunit investisseurs et émetteurs

 

Plébiscitée tant par les investisseurs que par les émetteurs, la Conférence organisée chaque année par CFG Bank Capital Market, la banque d'affaires de CFG Bank, a connu sa quatrième édition les 5 et 6 octobre courant. Retour sur un événement qui s'impose petit à petit comme référence sur le marché.

 

La rencontre a permis aux investisseurs d’échanger avec le top management des sociétés cotées dans un format one-to-one . «C'est un Speed dating d'une durée de 50 minutes entre investisseurs étrangers et locaux d'un côté, et des émetteurs cotés à la Bourse de Casablanca et à la Bourse de Tunis de l'autre», rappelle Bachir Tazi, directeur de CFG Marchés.

«Depuis 2014, nous n'avons cessé d'évoluer et recevons chaque fois de nouveaux investisseurs», a-t-il déclaré.

D'ailleurs, la particularité de cette année réside dans le fait que les équipes de CFG Marchés ont invité quelques-uns des plus grands investisseurs institutionnels et OPCVM marocains. A l’instar des années précédentes, cette quatrième édition a connu la participation d'investisseurs étrangers, qu'ils soient institutionnels ou gestionnaires de fonds en provenance des pays du Golfe, de Londres, New York, Paris, ou encore d'Afrique du Sud. Pour cette édition, CFG Marchés a invité des institutionnels et gérants marocains des plus actifs à la Bourse de Casablanca. Les principales sociétés cotées marocaines et quelques émetteurs tunisiens ont ainsi mis en avant leurs secteurs d’activité respectifs ainsi que les perspectives de croissance de leurs entreprises.

Pour le management, «c'est une manière de sortir du cadre habituel de la relation investisseurs où les émetteurs doivent adopter un discours générique pour passer des messages aux concernés».

«Ici, les discussions sont plus poussées, plus franches», fait savoir Tazi. Une assertion confirmée par les représentants des sociétés cotées marocaines : «cela nous permet d'être challengés sur notre business», nous assure un participant. Quant aux représentants des banques, venus également en tant qu'émetteurs, ils saluent l'impact positif de telles manifestations sur la place boursière, et plus généralement sur le marché des capitaux marocains, auquel ils sont naturellement plus sensibles que d'autres émetteurs.

Les dirigeants de la banque notent par ailleurs avec satisfaction l'intérêt croissant des investisseurs internationaux pour la place casablancaise. Selon les calculs de la banque d'affaires, les étrangers présents à l'événement représentent 600 millions de dollars d'investissements à la Bourse de Casablanca, soit le tiers des volumes étrangers en flottant sur le marché marocain, estimés à près de 1,8 milliard de dollars.

 

A la recherche de belles histoires

 

Younes Benjelloun, associé administrateur Directeur général de CFG Bank, et Karim Gharbi, associé et directeur de la recherche, sont unanimes : «les investisseurs recherchent de belles histoires. Celles où l'entreprise est en relation directe avec ses clients, celles où l'entreprise ne se disperse pas et se concentre sur un seul métier». Et Karim Gharbi d’ajouter que les conglomérats sont souvent boudés en Bourse, «ils ont d'ailleurs tendance à disparaître». Neutralité oblige, les dirigeants de CFG Bank n'ont pas voulu donner d'exemples de belles histoires présentes à la conférence. Mais de nos discussions avec différents gérants locaux et étrangers, il s’avère que les valeurs technologiques, la grande distribution et les sociétés de crédit à la consommation sont souvent citées comme valeurs à potentiel.

Si les investisseurs préfèrent les belles histoires, ils reprochent, soit dit en passant, au marché marocain sa relative cherté. Mais les équipes de CFG relativisent. C'est le manque de liquidité, de papier frais et de profondeur qui créent cette cherté relative.

Pour Souad Benbachir, associée Directeur général, et Younes Benjelloun, le socle macroéconomique et la stabilité politique justifient la prime que peuvent payer les investisseurs sur le marché marocain. De plus, la faiblesse des rendements obligataires met souvent les gérants locaux dos au mur, les obligeant à se positionner sur les actions.

In fine, l'objectif pour la banque d'affaires est désormais de positionner l'événement dans le cadre du hub casablancais. Il s'agira pour les prochaines éditions d'inviter des émetteurs intéressés par la cotation ou la double cotation au Maroc et créer plus de ponts avec d'autres places boursières africaines, notamment la Bourse régionale des valeurs mobilières. ■

 

  1. Hlimi

 

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