Hakim Marrakchi, candidat à la présidence de la CGEM
Industriel engagé, doté d’une longue expérience dans la gouvernance du patronat, Hakim Marrakchi se présente comme le candidat le plus légitime pour parler au nom des entreprises et défendre leurs intérêts. Entretien.
Finances News Hebdo : Comment votre candidature a-t-elle été accueillie par le monde des affaires en général et le patronat en particulier ? Et comment évaluez-vous vos chances à ce stade ?
Hakim Marrakchi : Depuis l’annonce de notre candidature, nous recevons de très nombreux soutiens qui proviennent de tous les secteurs d’activité et de toutes les régions.
Ici, la chance n’a pas sa place. C’est la qualité de notre programme et la crédibilité de notre candidature. Ma candidature a été appuyée et encouragée par de nombreux pairs de la CGEM. Elle est également soutenue par de nombreux acteurs économiques, que ce soit les grandes entreprises ou les PME.
Je pense qu’il est normal et naturel que les chefs d’entreprise souhaitent un des leurs pour les représenter auprès des parties prenantes du monde de l’entreprise (gouvernement, administration, partenaires sociaux…).
Cela faisait longtemps que les élections de la CGEM n’avaient pas vu plusieurs candidats se présenter et cela crée de l’émulation, mais nous considérons être les candidats les plus légitimes pour parler au nom des entreprises et défendre leurs intérêts, sans autres considérations que leur développement et leur croissance.
F.N.H. : Pour quelles raisons vous êtes-vous porté candidat ?
H. M. : Je suis candidat parce que j’estime que mon parcours en tant qu’industriel et ma longue expérience dans la gouvernance de la CGEM m’ont permis de cerner de manière très fine les problèmes que vit l’entreprise au quotidien, les obstacles à lever pour libérer l’entreprise et les leviers à actionner.
Que ce soit avec le gouvernement ou les partenaires sociaux. Je suis candidat parce que je veux servir mon pays et je veux servir l’entreprise, parce que je suis un industriel engagé et parce que je suis engagé depuis de nombreuses années à la CGEM et je connais les problématiques des chefs d’entreprise.
C’est pour toutes ces raisons que je suis candidat à la présidence de la CGEM.
F.N.H. : En quoi le binôme que vous formez avec Assia Benhida-Aiouch se démarque-t-il des autres candidatures ?
H. M. : Assia Benhida-Aiouch, qui est ma colistière pour la vice-présidence générale, et moi-même pour la présidence de la CGEM, sommes des chefs d’entreprise depuis des décennies, de surcroît engagés dans la CGEM depuis de nombreuses années. Elle a une parfaite connaissance des services et du monde de l’entreprise et, pour ma part, mon expérience industrielle me permet d’avoir une parfaite compréhension des problématiques que vivent les patrons d’entreprise.
A ce titre, non seulement nous parlons le langage des entreprises, mais sommes, comme elles, confrontés aux mêmes difficultés et faisons face aux mêmes défis.
Par ailleurs, vous remarquerez que, des différents candidats en lice, je suis le seul industriel et avec ma colistière, nous opérons aussi bien sur le marché national que sur des marchés structurés comme l’Union européenne et les États-Unis. C’est dire que nous sommes rompus à nous mouvoir dans une économie de marché.
La diversité et la complémentarité de nos parcours respectifs sont de véritables atouts pour la future présidence de la CGEM : industrie, service et commerce, qui nous donnent une vision globale non seulement de l’entreprise dans toutes ses typologies, mais également du marché, qu’il soit national ou international.
Enfin, et il est important de le souligner, nous avons tous les deux des années de militantisme non seulement au sein de la CGEM, mais également dans d’autres structures toutes en lien avec le monde des affaires et des entreprises.
Nous sommes donc les candidats de toutes les entreprises, quelles que soient leur taille, leur activité, leur localisation ou leur type.
Nous pensons, pour toutes ces raisons, être les mieux à même de répondre, une fois à la tête du patronat, à l’appel de Sa Majesté pour un nouveau modèle de développement économique plus inclusif, ouvert aux jeunes et créateur de valeurs et d’emplois.
F.N.H. : En cas d’élection à la présidence de la CGEM, quelles seront les priorités de votre mandat en faveur des entreprises ?
H. M. : Notre priorité est de mettre en place les conditions d’une croissance inclusive et pérenne pour nos entreprises et contribuer au développement économique et social de notre pays. Cela passe par une mobilisation d’envergure en faveur de la PME et la TPE, qui représentent aujourd’hui 80% de notre tissu économique.
Il nous revient de reconfigurer leur place dans l’écosystème en les accompagnant pour devenir compétitives et résilientes et en négociant avec les pouvoirs publics les conditions économiques et réglementaires leur permettant de se renforcer et de se développer.
Nous devons également promouvoir les interactions entre les PME et l’ensemble de l’environnement. Financement, formation, créativité, innovation, co développement sont autant de points à renforcer pour que nos PME soient demain des contributeurs conséquents à la création d’emplois et de valeur ajoutée, à l’instar de pays à économie similaire.
Pour cela, nous devons avoir, de manière apaisée, une relation de confiance avec les pouvoirs publics afin de pouvoir agir sur l’ensemble des paramètres qui freinent le développement et la croissance.
F.N.H. : Comment envisagez-vous la collaboration du patronat avec les instances gouvernementales et les partenaires sociaux ? Etes-vous dans une logique de rupture ou plutôt dans la continuité ?
H. M. : Nous ambitionnons, pour une CGEM 2021, un pacte de confiance pour libérer les énergies et créer de la valeur. Les enjeux sont trop importants pour que nous puissions nous payer le luxe de perdre du temps.
Nous souhaitons très fortement collaborer et travailler en bonne intelligence et en confiance avec tous nos partenaires. En tant que président de la CGEM, je serai en mesure de négocier avec l’ensemble des parties prenantes, dans l’intérêt de nos entreprises et dans l’intérêt du pays. ■
Propos recueillis par A.E