◆ L’absence de dispositifs forts en faveur de la TPE est pointée du doigt.
◆ Le bilan du gouvernement en matière de promotion de la TPE prêterait le flanc à la critique.
Par M. Diao
La mise en place du crédit garanti par la CCG, «Relance TPE», a été l’une des principales mesures prises au cours des derniers mois en faveur des TPE, déjà fragiles avant la crise liée à la Covid-19. Cette vulnérabilité se traduit, entre autres, par la surreprésentation de cette famille d’entreprises au niveau des défaillances d’entreprises au Maroc.
Bon nombre de dirigeants de TPE ont nourri beaucoup d’espoir sur le PLF 2021, adopté à la majorité par la Chambre des représentants. Il semblerait que l’heure est à la déception, puisque le PLF 2021 n’apporte jusquelà aucune nouveauté de taille en faveur des TPE.
L’amendement retenu et relatif à la réduction de 1% à 0,5% des droits d'enregistrement sur les opérations de constitution ou augmentation du capital aura un impact très limité sur le quotidien des TPE, lesquelles sont dans une logique de survie au quotidien. Faire face aux charges fixes, recouvrir les créances et réaliser des opérations de vente, sont les principales priorités des TPE qui font les frais d’une trésorerie fébrile.
«Malgré les amendements apportés à la première partie du PLF 2021 au niveau de la première Chambre du Parlement, l est en deçà des attentes et des besoins des TPE marocaines. Aucune relance de la TPE ne peut provenir du PLF 2021», avertit Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine de TPE-PME.
En clair, le PLF 2021 qui, d’après notre interlocuteur, devait comporter des dispositifs forts en faveur de la TPE, est un PLF d’un gouvernement en fin de mandat. Par ailleurs, il convient de préciser que le bilan du gouvernement en matière de promotion de la TPE, dressé par la Confédération, est peu reluisant.
«Au cours des trois dernières années, nous avons fait des dizaines de propositions favorables à la TPE. Seules deux ou trois mesures ont été retenues par la Loi de Finances. Et ce, malgré les multiples promesses d’écoute des doléances des TPE de la part du chef de gouvernement», regrette-t-on du côté de la Confédération.