Au regard de l’engouement suscité au Mali, au Cameroun et au Togo, avec la forte affluence des entreprises, Action Lumière II a rencontré le succès escompté. Zahra Maafiri, Directrice générale de Maroc Export, livre les principales clefs de réussite de cette caravane continentale.
Finances News Hebdo : Quel bilan faites-vous de la deuxième édition d'Action Lumière qui a concerné le Mali, le Cameroun et le Togo ?
Zahra Maafiri : Tout d’abord, il faut rappeler qu’Action Lumière II découle de l’initiative conjointe de Maroc Export et la Fenelec. Le ciblage des trois pays s’est fait sur la base d’une étude de marché. Un comité de sélection mis en place par Maroc Export et la Fenelec a choisi les entreprises marocaines participantes, reconnues pour leur expertise. Cela a indubitablement favorisé la réussite de cet événement qui a enregistré des résultats supérieurs par rapport à l’édition de l’année dernière. Dans les trois pays choisis, Action Lumière II a reçu l’appui des autorités publiques, tout en suscitant un grand intérêt auprès des entreprises locales, qui ont participé massivement aux rencontres BtoB. Mieux encore, lors de l’étape togolaise, les entreprises béninoises ont fait le déplacement pour être de la partie. C’est dire le succès rencontré par cette initiative qui se veut continentale, au service de l’électrification de l’Afrique. Notre continent doit relever plusieurs défis pour l’accès des populations à l’électricité. Lors du Forum Afrique Développement de cette année, les participants se sont accordés pour dire que l’électrification constitue un point nodal dans le processus de développement de l’Afrique. Sur place, nous nous sommes aperçus davantage de cette réalité corroborée par les différentes allocutions des autorités des trois pays précités. Au-delà des défis, d’immenses potentialités de développement des énergies renouvelables existent en Afrique. Faudrait-il rappeler qu’un meilleur accès à l’énergie, est gage de compétitivité pour les entreprises et l’amélioration du bien-être des populations du continent..
F.N.H. : Lors de cette tournée africaine, vous avez eu des contacts au plus haut niveau, notamment avec les ministres des pays visités. Quelle a été la teneur de vos échanges ?
Z. M. : Les ministres rencontrés ont présenté les plans nationaux de leur pays en matière d’énergie. Ces différentes stratégies ont le mérite d’être ambitieuses. L’autre ressenti qui découle de ces rencontres est la confiance envers les produits et le savoir-faire marocains. D’ailleurs, il est utile de rappeler que le secteur électrique, électronique et des énergies renouvelables, qui partage son expertise à l’échelle continentale, exporte depuis une dizaine d’années en Afrique.
F.N.H. : Après le succès rencontré par Action Lumière II, quels seront les défis de Maroc Export pour le secteur lors des prochaines éditions ?
Z. M. : Le défi sera d’atteindre les objectifs de la stratégie nationale. En cela, l’enjeu est d’accroître davantage les exportations nationales et réaliser les ambitions du Plan d’accélération industrielle (PAI). Maroc Export a aussi comme challenge de s’adapter à l’évolution de l’entreprise marocaine, tout en fournissant une expertise de qualité en matière d’accompagnement, et ce dans un contexte de compétition internationale de plus en plus exacerbée.
Momar Diao