Main-d’oeuvre :

Main-d’oeuvre :

La problématique des ressources humaines se pose avec acuité dans le secteur agricole aussi bien chez les petites ou moyennes exploitations que les grandes. La disponibilité de la main-d’oeuvre qualifiée et en quantité suffisante devient un véritable casse-tête surtout lors des récoltes ou du démarrage des activités.

Plusieurs exploitations ne doivent leur survie qu'à la faveur de leur caractère familial. Pratiquement tous les emplois sont non-rému­nérés sauf pour le chef du ménage.

85% des fermes agricoles maro­caines ont une surface de moins de 5 hectares. Elles assurent un revenu annuel moyen ne dépas­sant pas les 20.000 DH. Elles ne font appel à la main-d’oeuvre en dehors de la famille qu’à l’occa­sion des travaux du sol, des mois­sons ou pour quelques travaux nécessitant une certaine techni­cité.

La vie dans le monde rural est rude. Elle devient encore plus compliquée lors des années de sécheresse marquées par des offres d’emploi insuffisantes.

Toujours est-il que la campagne marocaine est pénalisée par l’attrait des villes. Malgré les programmes de développement, l’exode rural ne cesse ainsi de sévir.

La ville continue de séduire aussi bien par son environnement moins hostile que par des offres d’em­plois nettement plus rémunérées.

En effet, le salaire minimum garanti en agriculture, dit Smag, est à peine plus de 50 DH/jour, alors que le Smig est d’environ 80 DH/jour, soit 60% de plus que le premier. Le plus souvent, l’emploi dans les villes, notamment au sein des entreprises, est stable et présente plusieurs avantages comme l’horaire fixe et la sécurité sociale. Alors que dans la cam­pagne, le nombre d’exploitations agricoles affiliées à la CNSS repré­sente moins de 3%. L’emploi est en général saisonnier et instable.

En revanche, lors des périodes de bonnes récoltes, l’on note une pression sur la main-d’oeuvre impliquant une augmentation des salaires journaliers allant jusqu’à 200%.

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