«Les 100 premiers kilomètres de la LGV livrés»

«Les 100 premiers kilomètres de la LGV livrés»

Khairane

Les équipes techniques à pied d’oeuvre pour la réalisation de la Ligne à grande vitesse (LGV) ont un challenge de taille à relever. Khalid Khairane, directeur de la Ligne à grande vitesse, évoque les principales contraintes techniques rencontrées par ses équipes.

Finances News Hebdo : Quel est l’état d’avancement du chantier de la LGV ?

Khalid Khairane : Comme vous avez pu le constater, le projet de réalisation de la Ligne à grande vitesse (LGV) est dans une phase très avancée, avec un taux d’exécution global tournant autour de 80%. En matière de génie civil, ce taux atteint même 85%. Les 100 premiers kilomètres du projet ont déjà été livrés. Il s’agit de l’axe Kénitra Larache. Les derniers ouvrages sont en phase de finition, à l’instar du Viaduc Loukkous dont la livrai-son est prévue pour le 15 juillet 2016. En tant que directeur du projet LGV, j’estime que le grand chal-lenge est de terminer tout le chantier d’ici la fin de l’année 2017, afin de permettre le démarrage des différents essais de mise en service commerciale.

F.N.H. : A l’évidence, l’ouvrage du Viaduc Loukkous reflète la complexité de votre chantier. Quelles ont été les principales contraintes techniques auxquelles vos équipes ont été confrontées ?

K. K. : Au risque de vous surprendre, nous sommes confrontés à toutes les difficultés tech-niques pouvant exister en matière de génie civil. Il s’agit, entre autres, des contraintes hydrauliques et sismiques et, bien entendu, des vents latéraux et de la médiocre géotechnique de la région du Nord. Pour faire face aux difficultés précitées, nous avons préalablement fait des études qui ont pris beaucoup de temps. L’objectif était de développer des référentiels spécifiques à la grande vitesse. Nous ne nous sommes pas uniquement limités à la réglementation existante dans les domaines sis-mique et hydraulique. Cela dit, il est toutefois utile de préciser que ces études ont été réalisées avec le concours d’universitaires et de bureaux d’études locaux. L’autre avantage est que nos travaux pour-ront être utilisés dans le cadre d’autres projets. En somme, au regard de toutes les contraintes évo-quées, force est d’admettre que les ouvrages de la LGV ont été réalisés dans des conditions exception-nelles. Sachant qu’ils sont conçus pour avoir une durée de vie supérieure à cent ans.

Propos recueillis par Momar Diao

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