Le pétrole passe sous les 50 dollars

baisse du pétrole OPEP

 

Le pétrole chute au plus bas de l'année. «Le marché s’écroule vraiment». Un accord le 25 mai entre les pays de l’OPEP pourrait relancer les cours.

 

Malgré l'absence d'actualité déterminante sur l'or noir jeudi, les cours pétroliers se sont effondrés au plus bas de l'année, sur la lancée d'un mouvement de défiance entamé deux semaines plus tôt face à une offre toujours élevée.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a cédé 2,30 dollars à 45,52 dollars à New York sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'avait plus fini en clôture depuis novembre 2016.

«Le marché s'écroule vraiment», a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy.

«Tant que l'on n'aura pas l'annonce d'un accord sur des baisses de production, les investisseurs vont tirer les cours vers le bas.»

Les cours n'ont fait que brusquement accélérer leur pente descendante entamée fin avril, les investisseurs semblant attendre de plus en plus impatiemment l'annonce d'une prolongation des plafonds de production appliqués depuis janvier par de nombreux producteurs.

Ces quotas, que s'imposent depuis janvier les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays comme la Russie, ne sont actuellement censés courir que jusqu'à la mi-2017.

«Les cours sont vulnérables à une baisse à court terme puisque l'on n'a toujours pas confirmé la prolongation de ces baisses de production», a reconnu dans une note Tim Evans, de Citi.

«Mais on peut rester largement confiant sur le fait qu'un accord sera conclu à temps pour le sommet de l'Opep du 25 mai», a-t-il nuancé, ne voyant dans la déprime des cours qu'une chute ponctuelle et une occasion de passer à l'achat à bon prix.

Pour l'heure, néanmoins, l'affaissement du marché témoigne de la défiance généralisée des investisseurs sur le manque d'effet concret de ces baisses de production.

«On en arrive à la conclusion qu'après quatre mois de mise en œuvre de ses accords, on n'assiste à aucune amélioration conséquente au niveau des réserves mondiales», autrement dit les stocks ne se résorbent pas, a regretté McGillian.

Mais si les observateurs s'accordent à évoquer ce contexte de doutes, ils peinaient à expliquer ce qui avait accentué le mouvement de baisse jeudi.

 

(avec AFP)

 

 

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